S. 355 / Nr. 58 Zollsachen (f)

BGE 75 I 355

58. Arrêt du 23 décembre 1948 en la cause Stauffer contre Direction générale
des douanes.

Regeste:
Sûretés douanières (art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD).
1. Le délai pour recourir à la Direction générale des douanes contre une
réquisition de sûretés est de trente jours (art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, 166 et 169 OJ).
Consid 1
2. Recours de droit administratif: Si la réquisition de sûretés se justifie
par d'autres faits que ceux qu'elle retient, le Tribunal fédéral peut tenir
compte de ces faits. Consid. 4.
3. Des sûretés douanières peuvent aussi être requises pour garantir le
paiement d'amendes. Consid. 2. -à n'importe quel stade de la procédure.
Consid. 3. La célation de biens (i. o. cession fictive) est un agissement
propre à compromettre la créance douanière. Consid. 5.
Sicherstellungsverfügung in Zollsachen.
1. Die Beschwerdefrist beträgt 30 Tage (Art. 123 ZG, 166 und 169 OG), Erw. 1.
2. Findet das Bundesgericht, die Sicherstellungsverfügung rechtfertige sich
aus einem andern Grunde als demjenigen, der m der Verfügung angegeben ist, so
kann es auf jenen andern Grund abstellen (Erw. 4.)
3. Die Sicherstellung kann-in jedem Stadium des Verfahrens- auch für Bussen
angeordnet werden. (Erw. 2 und 3.) Verheimlichung von Vermögenswerten (i. o.
fiktive Abtretung von Forderungen) ist eine Gefährdungshandlung im Sinne des
Gesetzes (Erw. 5).

Seite: 356
Misure di sicurezza doganali (art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD).
1. Il termine per ricorrere alla Direzione generale delle dogane contro la
domanda di garanzie è di trenta giorni (art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, 166 e 169 OG). Consid. 1.
2. Ricorso di diritto amministrativo. Se la domanda di garanzie è giustificata
da fatti che non siano quelli da essa indicati il Tribunale federale può tener
conto di questi fatti. Consid. 1.
3. Garanzie doganali possono essere domandate anche per assi curare il
pagamento di multe, in qualsiasi stadio della procedura (consid. 2 e 3).
4. L'occultamento di beni (in concreto la cessione fittizia di erediti) è un
atto che compromette il credito a norma della legge (consid. 5).

Résumé des faits:
A. - Les autorités douanières ont ouvert une enquête contre Stauffer pour
participation à des exportations illicites d'or. Le 10 juin 1949, la Direction
du VIe arrondissement des douanes l'invita à fournir des sûretés pour une
somme de 225000 fr. Cette réquisition était motivée en ces termes: « danger de
fuite à l'étranger, a été arrêté à Gondo, le 20 mai 1949, alors qu'il partait
à l'étranger en automobile avec son ex-femme ».
B. - Stauffer recourut à la Direction générale des douanes, mais elle le
débouta, le 23 août 1949, en bref par les motifs suivants:
La douane ne pouvant déterminer le montant de ses créances que par l'enquête,
notamment par l'interrogatoire de Stauffer, celui-ci a compromis les créances
en essayant de partir pour l'étranger. De plus, il s'est dessaisi des
marchandises sur lesquelles la douane aurait pu exercer son droit de gage et
il a porté préjudice à la douane en cédant à son ex-épouse « deux dépôts
bancaires en garantie d'une pension à venir ». Vu ces faits et l'énormité des
amendes encourues, on doit présumer que Stauffer s'est encore livré à d'autres
agissements de nature à compromettre les créances de la douane.
C. - Contre cette décision, Stauffer a formé, en temps utile, un recours de
droit administratif devant le Tribunal fédéral. n conclut à l'annulation de la
décision attaquée et argumente en bref comme suit:

Seite: 357
Il n'est pas exact que le recourant ait voulu quitter la Suisse pour se
soustraire aux recherches de la douane. Il s'agissait d'un voyage projeté
depuis longtemps. Il n'est pas exact non plus que le recourant se soit
dessaisi d'objets sur lesquels la douane aurait pu se payer en cas de
condamnation à une amende. Quant à la cession de comptes, elle constituait le
versement de liquidation du régime matrimonial et correspondait à des
engagements pris au moment du procès de divorce entre les avocats des époux.
D. - La Direction générale des douanes conclut au rejet du recours, en résumé
par les motifs suivants i
Selon l'art. 123 al. 3
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, le délai pour recourir contre la réquisition de
sûretés est de dix jours. La Direction générale des douanes admet que ce délai
a été porté à 30 jours par l'art. 166
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
OJ quant au recours à la Direction
générale et par l'art. 107
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
OJ quant au recours de droit administratif.
L'intimée expose les circonstances qui prouvent à son avis que Stauffer a bien
tenté de quitter la Suisse alin de se soustraire aux recherches des douanes.
Contrairement au recourant, elle estime que le départ de Stauffer
compromettait la créance douanière. Elle estime en outre que la cession de
comptes en banque justifiait la réquisition de sûretés, et peut être invoquée
même si la Direction d'arrondissement n'en a pas fait état dans la réquisition
elle-même.
Cette cession a eu lieu le 16 mai 1949. Or, le 13 mai, Stauffer avait
rendez-vous avec Eugène Julliard, qui devait lui apporter de France le prix
d'un lot d'or exporté clandestinement. Julliard fut arrêté à la frontière et
ne vint donc pas au rendez-vous. Il est dès lors probable que le recourant a
opéré la cession, parce qu'il se sentait déjà menacé de poursuites de la part
de l'autorité douanière et afin de soustraire le solde actif de ses comptes à
l'atteinte de cette autorité. Un tel acte de disposition tendait manifestement
à compromettre le recouvrement ultérieur de la créance douanière.

Seite: 358
D. - Dans sa réplique, le recourant allègue en résumé:
Lorsque la réclamation qui a pour objet le paiement d'une amende est connexe à
une demande de paiement de droits éludés, elle constitue bien une créance
douanière au sens de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD. Il est douteux qu'il en aille de même
lorsque l'amende a été prononcée sans qu'aucun droit de douane ait été éludé.
L'intimée sentant que le voyage du recourant en Italie ne justifiait pas la
réquisition de sûretés, tente de justifier cette réquisition par d'autres
faits. Mais le Tribunal fédéral ne peut retenir que les faits visés dans la
réquisition de sûretés. Le recourant conteste au surplus que la cession de
deux comptes en banque à son ex-femme constitue une célation de biens. Cette
cession avait fait l'objet d'une convention antérieure aux poursuites des
douanes et ne pouvait dès lors avoir pour but d'éluder le paiement d'amendes
éventuelles.
E. - Dans sa duplique, la Direction générale des douanes conclut à ce qu'il
plaise au Tribunal fédéral confirmer en tout cas jusqu'au montant de 89 000
fr. la réquisition de sûretés litigieuse, Sur ce point, son argumentation peut
se résumer comme suit:
Pour les délits douaniers portant sur de l'or industriel, l'amende prononcée
était jusqu'ici plus élevée que pour les délits douaniers portant sur de l'or
monnayé. Le Département des finances et des douanes a récemment décidé que les
amendes, pour les deux genres de délits, seraient dorénavant calculées
uniformément selon le barème applicable en matière d'infractions portant sur
de l'or monnayé. C'est pourquoi l'intimée ne s'oppose pas que les sûretés
requises soient réduites à 89000 fr.
Considérant en droit:
1.- L'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD dispose que la Direction d'arrondissement est compétente
pour requérir des sûretés et que ses décisions, en cette matière, peuvent être
attaquées, mais que le délai de recours, dans ce cas, est réduit à dix jours.
Au moment de la promulgation de la loi sur les

Seite: 359
douanes, l'autorité de recours était, en premier lieu, la Direction générale,
puis le Conseil fédéral, mais la loi sur la juridiction administrative et
disciplinaire, aujourd'hui incorporée dans la nouvelle loi d'organisation
judiciaire, du 16 décembre 1943, a ouvert la voie du recours de droit
administratif contre la décision de la Direction générale. En même temps, elle
a institué un délai uniforme de trente jours pour le recours de droit
administratif (art. 13 JAD, art. 107
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
OJ). De plus, elle a, dans une large
mesure, uniformisé la procédure des recours dirigés contre les décisions
d'organes de l'administration fédérale qui sont de la compétence d'un
département ou d'une autorité qui lui est subordonnée, modifiant, à cet égard,
la loi du 26 mars 1914 sur l'organisation de l'administration fédérale. Elle a
notamment introduit, pour tous ces recours, un délai unique de trente jours
(art. 50 lit. b JAD et 166 OJ créant un nouvel art. 23bis dans la loi du 26
mars 1914 sur l'organisation de l'administration fédérale), par analogie avec
le délai uniforme de trente jours introduit pour le recours administratif au
Conseil fédéral et pour le recours de droit administratif au Tribunal fédéral.
Toutes dispositions contraires des lois antérieures ayant été abrogées (art.
52 JAD et 169 OJ), il s'ensuit qu'en matière de réquisition de sûretés le
délai est de trente jours aussi bien pour recourir contre la décision de la
Direction d'arrondissement à la Direction générale que pour déférer la
décision de cette autorité au Tribunal fédéral par la voie du recours de droit
administratif.
2.- Des sûretés peuvent être requises, dans les conditions posées par l'art.
123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, « de toute personne assujettie au paiement des droits ». Le recourant
allègue qu'étant assujetti au paiement d'une amende et non pas de droits de
douane, il ne rentre pas dans cette catégorie.
Il a commis des infractions (recel, instigation, complicité, art. 87
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 87 Réalisation du gage douanier et vente des titres
1    Le gage douanier peut être réalisé:
a  lorsque la créance garantie est exécutoire, et
b  lorsque le délai de paiement imparti au débiteur ou à la caution est échu.
2    L'OFDF peut réaliser immédiatement et sans l'accord du propriétaire du gage les marchandises et les choses qui se déprécient rapidement ou nécessitent un entretien coûteux.
3    En règle générale, le gage est réalisé par la vente aux enchères publiques. Le Conseil fédéral peut fixer les principes de la procédure; au surplus, celle-ci est régie par le droit cantonal applicable au lieu de la vente aux enchères.
4    L'OFDF ne peut réaliser le gage de gré à gré qu'avec l'accord du propriétaire du gage, à moins:
a  que le gage n'ait pas pu être vendu aux enchères, ou
b  que la valeur du gage n'excède pas 5000 francs et que le propriétaire du gage ne soit pas connu.36
5    Le Conseil fédéral règle:
a  les conditions supplémentaires auxquelles l'OFDF peut réaliser le gage de gré à gré;
b  les cas dans lesquels l'OFDF peut renoncer à une réalisation du gage douanier.37
6    L'OFDF peut vendre en bourse des titres déposés.38
, 76 ch. 2
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 76
1    Lorsque la créance douanière est conditionnelle ou que l'OFDF octroie des facilités de paiement, le débiteur doit fournir des sûretés pour garantir la créance sous forme de dépôt d'espèces, de consignation de titres sûrs et négociables ou de cautionnement douanier.
2    Si aucune sûreté n'est fournie ou si le paiement de la créance douanière paraît menacé, l'OFDF peut rendre une décision de réquisition de sûretés ou faire valoir le droit de gage douanier même si la créance n'est pas encore exigible.
3    Le paiement paraît notamment menacé:
a  lorsque le débiteur est en demeure, ou
b  lorsque le débiteur n'a pas de domicile en Suisse ou prend des dispositions pour abandonner son domicile, son siège social ou son établissement en Suisse ou pour se faire radier du registre suisse du commerce.
4    Le Conseil fédéral détermine les cas dans lesquels aucune sûreté n'est exigée ou seule une partie de la créance doit être garantie.

et 81
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 81 Décision de réquisition de sûretés
1    La décision de réquisition de sûretés doit indiquer le motif juridique de la garantie, le montant à garantir et l'organe auprès duquel la garantie doit être déposée.
2    Les recours contre des décisions de réquisition de sûretés n'ont pas d'effet suspensif.
3    La décision de réquisition de sûretés est assimilée à un jugement au sens de l'art. 80 de la loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)32. Elle est réputée ordonnance de séquestre au sens de l'art. 274 LP. L'opposition à l'ordonnance de séquestre est exclue.
LD) à l'art. 3 de l'ACF du 7 décembre 1942, qui interdit l'exportation
de l'or, sauf autorisation de la Banque nationale suisse. Il est donc

Seite: 360
effectivement passible d'amendes, qui ne sont pas assimilables aux droits de
douane tels que les définit l'art. 10
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 10 Marchandises indigènes en retour
1    Les marchandises indigènes réimportées en l'état sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane.
2    Les marchandises modifiées puis réimportées sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier étranger.
3    Les marchandises qui ne sont pas retournées à l'expéditeur initial ne sont exonérées des droits de douane que si elles sont réimportées en franchise dans un délai de cinq ans à compter de leur exportation.
4    Lors de la réimportation, les droits à l'exportation perçus sont remboursés et les droits à l'importation remboursés du fait de l'exportation sont perçus à nouveau.
LD.
Mais on n'en saurait conclure qu'il n'est pas une « personne assujettie au
paiement des droits » au sens de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD (texte allemand: « der
Zollpflichtige »). Selon les termes exprès de cette disposition, il faut
entendre par là toute personne à laquelle incombe le paiement d'une « créance
douanière » (texte allemand: « zollrechtlicher Anspruch »).
La « créance douanière » n'a pas seulement pour objet les droits de douane
proprement dits (Zollansprüche), tels que les définissent les art. 10
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 10 Marchandises indigènes en retour
1    Les marchandises indigènes réimportées en l'état sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane.
2    Les marchandises modifiées puis réimportées sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier étranger.
3    Les marchandises qui ne sont pas retournées à l'expéditeur initial ne sont exonérées des droits de douane que si elles sont réimportées en franchise dans un délai de cinq ans à compter de leur exportation.
4    Lors de la réimportation, les droits à l'exportation perçus sont remboursés et les droits à l'importation remboursés du fait de l'exportation sont perçus à nouveau.
et 117
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 117 Infractions douanières - Sont réputés infractions douanières:
a  la soustraction douanière;
b  la mise en péril douanière;
c  le trafic prohibé;
d  le recel douanier;
e  le détournement du gage douanier.

LD. Elle comprend, comme il ressort plus clairement de l'expression employée
par le texte allemand de la loi (zollrechtlicher Anspruch), toutes les
prétentions fondées sur le droit douanier et tendantes au paiement d'une somme
d'argent et notamment les amendes. Les sûretés requises en vertu de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.

LD couvrent donc aussi le montant des amendes éventuelles. Dans le cas
analogue des sûretés qui doivent être fournies pour le dédouanement
intérimaire, une prescription expresse de la loi impose, du reste, une
solution identique (art. 65 al. 1
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 65 Mise en entrepôt, durée de l'entreposage et ouvraison des marchandises
1    Les marchandises qui doivent être entreposées dans un dépôt franc sous douane doivent être déclarées au bureau de douane compétent pour la mise en entrepôt et être placées dans le dépôt franc sous douane.
2    La durée de l'entreposage des marchandises dans les dépôts francs sous douane n'est pas limitée. Le Conseil fédéral fixe le délai dans lequel les marchandises dédouanées à l'exportation doivent être exportées.
3    Le Conseil fédéral fixe les conditions auxquelles les marchandises entreposées peuvent être ouvrées.
LD). De même, le gage douanier garantit
aussi le paiement des amendes (art. 120
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 120 Trafic prohibé
1    Est puni d'une amende pouvant atteindre le quintuple de la valeur des marchandises quiconque intentionnellement ou par négligence:
a  enfreint une interdiction ou une restriction d'introduction dans le territoire douanier, d'importation, d'exportation ou de transit ou en met en péril l'exécution en ne déclarant pas les marchandises, en les dissimulant, en les déclarant inexactement ou de toute autre manière, ou
b  se procure ou procure abusivement une autorisation à un tiers.
2    Les dispositions pénales d'autres actes législatifs sont réservées.
3    En cas de circonstances aggravantes, le montant maximal de l'amende est augmenté de moitié. Une peine privative de liberté d'un an au plus peut également être prononcée.
4    La valeur des marchandises correspond à leur cours sur le marché intérieur lors de la découverte du trafic prohibé. Si ce cours n'est pas connu, la valeur des marchandises est déterminée par des experts.
5    En cas de trafic prohibé, les droits de douane qui seraient perçus lors d'une importation ou d'une exportation autorisée doivent être payés. Si les marchandises doivent être refoulées ou détruites, aucun droit n'est perçu.
LD). On ne voit pas pourquoi il en
irait autrement des sûretés requises en vertu de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD.
Mais l'amende que garantissent ces sûretés n'est pas seulement celle qui
sanctionne la violation des prescriptions douanières au sens étroit du terme.
C'est également l'amende qu'inflige la douane en vertu de prescriptions
qu'elle est chargée d'exécuter, mais qui concernent d'autres administrations.
En effet, les droits prévus par de telles prescriptions sont, au sens de
l'art. 10
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 10 Marchandises indigènes en retour
1    Les marchandises indigènes réimportées en l'état sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane.
2    Les marchandises modifiées puis réimportées sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier étranger.
3    Les marchandises qui ne sont pas retournées à l'expéditeur initial ne sont exonérées des droits de douane que si elles sont réimportées en franchise dans un délai de cinq ans à compter de leur exportation.
4    Lors de la réimportation, les droits à l'exportation perçus sont remboursés et les droits à l'importation remboursés du fait de l'exportation sont perçus à nouveau.
LD, des droits de douane; ils rentrent donc dans la notion de
créance douanière et peuvent donner lieu à une réquisition de sûretés en vertu
de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD. Les amendes infligées pour la violation de prescriptions
analogues doivent être traitées de même, d'autant plus qu'en matière de gage

Seite: 361
douanier, la loi les range expressément dans la catégorie des créances
garanties (art. 120 al. 2 ch. 6
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 120 Trafic prohibé
1    Est puni d'une amende pouvant atteindre le quintuple de la valeur des marchandises quiconque intentionnellement ou par négligence:
a  enfreint une interdiction ou une restriction d'introduction dans le territoire douanier, d'importation, d'exportation ou de transit ou en met en péril l'exécution en ne déclarant pas les marchandises, en les dissimulant, en les déclarant inexactement ou de toute autre manière, ou
b  se procure ou procure abusivement une autorisation à un tiers.
2    Les dispositions pénales d'autres actes législatifs sont réservées.
3    En cas de circonstances aggravantes, le montant maximal de l'amende est augmenté de moitié. Une peine privative de liberté d'un an au plus peut également être prononcée.
4    La valeur des marchandises correspond à leur cours sur le marché intérieur lors de la découverte du trafic prohibé. Si ce cours n'est pas connu, la valeur des marchandises est déterminée par des experts.
5    En cas de trafic prohibé, les droits de douane qui seraient perçus lors d'une importation ou d'une exportation autorisée doivent être payés. Si les marchandises doivent être refoulées ou détruites, aucun droit n'est perçu.
LD).
Il faut admettre en définitive que les autorités douanières peuvent requérir
des sûretés conformément à l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD pour les amendes qu'elles sont
appelées à infliger en vertu de l'ACF du 7 décembre 1942 sur la surveillance
du commerce de l'or, ainsi que de l'importation et de l'exportation de l'or.
3.- Pour qu'il y ait créance douanière justifiant une réquisition de sûretés
de par l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, il n'est pas nécessaire que les droits ou l'amende aient
déjà été fixés selon la procédure prévue par la loi sur les douanes. Il suffit
que soient remplies les conditions auxquelles la loi subordonne le début de
l'assujettissement aux droits de douane (Zollzahlungspflicht, art. 11
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 11 Marchandises étrangères en retour
1    Les marchandises étrangères retournées en l'état, dans les trois ans, à l'expéditeur sur territoire douanier étranger pour cause de refus ou de résiliation du contrat sur la base duquel elles ont été importées ou parce qu'elles sont invendables font l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation.11
2    Les marchandises modifiées puis réexportées font l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier.
3    Les marchandises réexportées parce qu'elles ne peuvent pas être mises en circulation en vertu du droit suisse font aussi l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation.
4    Le Conseil fédéral règle l'ampleur du remboursement des droits à l'importation ou de l'exonération des droits à l'exportation pour les marchandises qui, au lieu d'être exportées du territoire douanier, y sont détruites sur demande.
LD).
Toute autre solution, en effet, serait inconciliable avec la loi sur les
douanes elle-même et principalement avec ses art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
, 11
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 11 Marchandises étrangères en retour
1    Les marchandises étrangères retournées en l'état, dans les trois ans, à l'expéditeur sur territoire douanier étranger pour cause de refus ou de résiliation du contrat sur la base duquel elles ont été importées ou parce qu'elles sont invendables font l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation.11
2    Les marchandises modifiées puis réexportées font l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier.
3    Les marchandises réexportées parce qu'elles ne peuvent pas être mises en circulation en vertu du droit suisse font aussi l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation.
4    Le Conseil fédéral règle l'ampleur du remboursement des droits à l'importation ou de l'exonération des droits à l'exportation pour les marchandises qui, au lieu d'être exportées du territoire douanier, y sont détruites sur demande.
et 117
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 117 Infractions douanières - Sont réputés infractions douanières:
a  la soustraction douanière;
b  la mise en péril douanière;
c  le trafic prohibé;
d  le recel douanier;
e  le détournement du gage douanier.
. Mais elle
serait en outre incompatible avec le but même de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, qui est
d'assurer aussi efficacement que possible la perception de la créance
douanière. La fixation de la créance selon la procédure légale n'est pas plus
nécessaire pour la réquisition de sûretés selon l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD qu'elle ne l'est
pour le séquestre prévu par les art. 271 ss
SR 281.1 Loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)
LP Art. 271 - 1 Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1    Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1  lorsque le débiteur n'a pas de domicile fixe;
2  lorsque le débiteur, dans l'intention de se soustraire à ses obligations, fait disparaître ses biens, s'enfuit ou prépare sa fuite;
3  lorsque le débiteur est de passage ou rentre dans la catégorie des personnes qui fréquentent les foires et les marchés, si la créance est immédiatement exigible en raison de sa nature;
4  lorsque le débiteur n'habite pas en Suisse et qu'il n'y a pas d'autre cas de séquestre, pour autant que la créance ait un lien suffisant avec la Suisse ou qu'elle se fonde sur une reconnaissance de dette au sens de l'art. 82, al. 1;
5  lorsque le créancier possède contre le débiteur un acte de défaut de biens provisoire ou définitif;
6  lorsque le créancier possède contre le débiteur un titre de mainlevée définitive.
2    Dans les cas énoncés aux ch. 1 et 2, le séquestre peut être requis pour une dette non échue; il rend la créance exigible à l'égard du débiteur.
3    Dans les cas énoncés à l'al. 1, ch. 6, qui concernent un jugement rendu dans un État étranger auquel s'applique la Convention du 30 octobre 2007 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale484, le juge statue aussi sur la constatation de la force exécutoire.485
. LP. C'est pourquoi des sûretés
peuvent être requises à n'importe quel stade de la procédure, après de simples
constatations provisoires touchant l'existence et le montant de la créance
douanière, sans préjudice de la fixation définitive selon la procédure légale
(RO 64 I 345; cf. 73 I 424; arrêt du 19 décembre 1949 en la cause K. & A. A.
G.).
4.- La Direction d'arrondissement ayant tout d'abord et uniquement motivé la
réquisition de sûretés par la tentative de fuite du recourant, celui-ci
allègue qu'aucun autre fait justificatif ne saurait être pris en considération
dans la procédure de recours et notamment dans la procédure du recours de
droit administratif devant le Tribunal fédéral. Cependant, le Tribunal
fédéral, saisi par cette

Seite: 362
voie de droit, peut rechercher d'office Si la décision attaquée repose sur des
constatations de fait inexactes et incomplètes (art. 105
SR 281.1 Loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)
LP Art. 271 - 1 Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1    Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1  lorsque le débiteur n'a pas de domicile fixe;
2  lorsque le débiteur, dans l'intention de se soustraire à ses obligations, fait disparaître ses biens, s'enfuit ou prépare sa fuite;
3  lorsque le débiteur est de passage ou rentre dans la catégorie des personnes qui fréquentent les foires et les marchés, si la créance est immédiatement exigible en raison de sa nature;
4  lorsque le débiteur n'habite pas en Suisse et qu'il n'y a pas d'autre cas de séquestre, pour autant que la créance ait un lien suffisant avec la Suisse ou qu'elle se fonde sur une reconnaissance de dette au sens de l'art. 82, al. 1;
5  lorsque le créancier possède contre le débiteur un acte de défaut de biens provisoire ou définitif;
6  lorsque le créancier possède contre le débiteur un titre de mainlevée définitive.
2    Dans les cas énoncés aux ch. 1 et 2, le séquestre peut être requis pour une dette non échue; il rend la créance exigible à l'égard du débiteur.
3    Dans les cas énoncés à l'al. 1, ch. 6, qui concernent un jugement rendu dans un État étranger auquel s'applique la Convention du 30 octobre 2007 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale484, le juge statue aussi sur la constatation de la force exécutoire.485
OJ) et n'est pas lié
par les motifs qu'invoquent les parties (art. 109 al. 1
SR 281.1 Loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)
LP Art. 271 - 1 Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1    Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1  lorsque le débiteur n'a pas de domicile fixe;
2  lorsque le débiteur, dans l'intention de se soustraire à ses obligations, fait disparaître ses biens, s'enfuit ou prépare sa fuite;
3  lorsque le débiteur est de passage ou rentre dans la catégorie des personnes qui fréquentent les foires et les marchés, si la créance est immédiatement exigible en raison de sa nature;
4  lorsque le débiteur n'habite pas en Suisse et qu'il n'y a pas d'autre cas de séquestre, pour autant que la créance ait un lien suffisant avec la Suisse ou qu'elle se fonde sur une reconnaissance de dette au sens de l'art. 82, al. 1;
5  lorsque le créancier possède contre le débiteur un acte de défaut de biens provisoire ou définitif;
6  lorsque le créancier possède contre le débiteur un titre de mainlevée définitive.
2    Dans les cas énoncés aux ch. 1 et 2, le séquestre peut être requis pour une dette non échue; il rend la créance exigible à l'égard du débiteur.
3    Dans les cas énoncés à l'al. 1, ch. 6, qui concernent un jugement rendu dans un État étranger auquel s'applique la Convention du 30 octobre 2007 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale484, le juge statue aussi sur la constatation de la force exécutoire.485
OJ). Il revoit
d'office si, en fait et en droit, la décision attaquée est conforme à la loi
et son examen n'est pas limité aux motifs de cette décision. Si donc la
réquisition de sûretés se justifie par d'autres faits que ceux qu'elle
retient, il peut tenir compte de ces faits.
5.- L'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD prévoit que les sûretés peuvent être exigées notamment a Si
une créance douanière paraît compromise par les agissements du débiteur ».
A cet égard, la Direction générale des douanes fait grief à Stauffer notamment
d'avoir compromis la créance douanière en cédant à son ex-épouse deux comptes
numérotés à l'Union de banques suisses.
Si cette cession a été faite par le débiteur dans l'intention de se soustraire
à ses obligations, il y a bien là une célation de biens, qui est, au sens de
l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD, un agissement propre à compromettre la créance douanière.
Le divorce de Stauffer a été prononcé en avril 1949. Une pension alimentaire
paraît avoir été mise à la charge du mari, mais, comme c'est l'usage, sans
garantie à verser par lui. Le 13 mai, le Français Julliard, avec lequel
Stauffer était en rapport pour l'importation et l'exportation de l'or, fut
arrêté par les autorités douanières, alors qu'il avait rendez-vous le même
jour avec Stauffer pour lui remettre 4 à 5 millions de fr.fr., produit d'une
exportation d'or. Le 16 mai, Stauffer céda à son ex-femme ses comptes sous
numéros, soi-disant en garantie de la pension alimentaire. Le 20 mai, Stauffer
fut arrêté à son tour à Gondo, en compagnie de son ex-femme. La simple
succession de ces faits, sur lesquels il n'y a pas de contestation, démontre à
l'évidence que Stauffer a cédé ses comptes de mauvaise foi pour soustraire ses
biens à l'atteinte des douanes. Aucune des explications qu'il essaie de
fournir ne résiste à l'examen. On ne saurait admettre avec quelque
vraisemblance que c'est vraiment pour garantir la pension alimentaire

Seite: 363
due à son ex-femme qu'il a donné à celle-ci la libre disposition de ses
comptes en banque. Cette cession, au surplus, a été faite sans que soient
précisés ni le montant garanti, ni surtout la valeur des fonds cédés. Or, il
ressort de la reproduction photographique des comptes que l'exploitation du
compte no 2800 en tout cas a continué, de sorte que la cessionnaire devenait
ainsi apparemment bénéficiaire de toute nouvelle somme versée à la banque.
Le recourant allègue, il est vrai, qu'il avait pris antérieurement
l'engagement de donner à sa femme divorcée des garanties pour le paiement de
la pension alimentaire. Mais il précise, dans sa réplique, que c'était « lors
des pourparlers qui ont précédé la procédure de divorce ». Dans ces
conditions, il apparaît que l'offre de Stauffer n'a été concrétisée ni par une
convention privée entre les époux, puisqu'on ne l'a pas produite, ni par le
jugement de divorce.
La cession des comptes en banque par Stauffer à son ex-femme est donc
intervenue de façon tout à fait insolite. Elle représente un acte de célation
de biens, une tentative d'organiser son insolvabilité et, partant, un
agissement propre à compromettre la créance douanière. Dans les rapports
civils, tombent sous le coup de l'action révocatoire, les gages constitués
pour garantir une dette existante (art. 287
SR 281.1 Loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)
LP Art. 287 - 1 Les actes suivants sont révocables lorsqu'ils ont été accomplis par un débiteur surendetté dans l'année qui précède la saisie ou l'ouverture de la faillite:516
1    Les actes suivants sont révocables lorsqu'ils ont été accomplis par un débiteur surendetté dans l'année qui précède la saisie ou l'ouverture de la faillite:516
1  toute constitution de sûretés pour une dette existante que le débiteur ne s'était pas auparavant engagé à garantir;
2  tout paiement opéré autrement qu'en numéraire ou valeurs usuelles;
3  tout paiement de dette non échue.
2    La révocation est exclue lorsque celui qui a profité de l'acte établit qu'il ne connaissait pas ni ne devait connaître le surendettement du débiteur.518
3    La révocation est en particulier exclue lorsque des valeurs mobilières, des titres intermédiés ou d'autres instruments financiers négociés sur un marché représentatif sont remis en sûreté et que le débiteur remplit une des conditions suivantes:
1  il s'était engagé à compléter la sûreté en cas de modification de la valeur de la sûreté ou de la dette garantie;
2  le droit de remplacer la sûreté par une sûreté de même valeur lui avait été octroyé.519
LP). Le cas présent est semblable
et justifie la réquisition des sûretés en vertu de l'art. 123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LD.
6.- La réquisition de sûretés étant justifiée par ce motif déjà, il n'y a pas
lieu de rechercher si elle le serait par d'autres motifs encore et notamment
par le départ précipité de Stauffer pour l'Italie, aussitôt après sa
convocation pour le jour même devant le Direction d'arrondissement.
Par ces motifs, le Tribunal fédéral
1.- Prend acte du fait que la Direction générale des douanes admet la
réduction du montant des sûretés de 225000 à 89000 fr.;
2.- Rejette le recours.
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 75 I 355
Date : 01 janvier 1948
Publié : 23 décembre 1948
Source : Tribunal fédéral
Statut : 75 I 355
Domaine : ATF - Droit administratif et droit international public
Objet : Sûretés douanières (art. 123 LD).1. Le délai pour recourir à la Direction générale des douanes...


Répertoire des lois
LD: 10 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 10 Marchandises indigènes en retour
1    Les marchandises indigènes réimportées en l'état sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane.
2    Les marchandises modifiées puis réimportées sur le territoire douanier sont exonérées des droits de douane si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier étranger.
3    Les marchandises qui ne sont pas retournées à l'expéditeur initial ne sont exonérées des droits de douane que si elles sont réimportées en franchise dans un délai de cinq ans à compter de leur exportation.
4    Lors de la réimportation, les droits à l'exportation perçus sont remboursés et les droits à l'importation remboursés du fait de l'exportation sont perçus à nouveau.
11 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 11 Marchandises étrangères en retour
1    Les marchandises étrangères retournées en l'état, dans les trois ans, à l'expéditeur sur territoire douanier étranger pour cause de refus ou de résiliation du contrat sur la base duquel elles ont été importées ou parce qu'elles sont invendables font l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation.11
2    Les marchandises modifiées puis réexportées font l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation si elles sont retournées en raison d'une lacune découverte lors de leur transformation sur le territoire douanier.
3    Les marchandises réexportées parce qu'elles ne peuvent pas être mises en circulation en vertu du droit suisse font aussi l'objet d'un remboursement des droits à l'importation perçus et sont exonérées des droits à l'exportation.
4    Le Conseil fédéral règle l'ampleur du remboursement des droits à l'importation ou de l'exonération des droits à l'exportation pour les marchandises qui, au lieu d'être exportées du territoire douanier, y sont détruites sur demande.
65 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 65 Mise en entrepôt, durée de l'entreposage et ouvraison des marchandises
1    Les marchandises qui doivent être entreposées dans un dépôt franc sous douane doivent être déclarées au bureau de douane compétent pour la mise en entrepôt et être placées dans le dépôt franc sous douane.
2    La durée de l'entreposage des marchandises dans les dépôts francs sous douane n'est pas limitée. Le Conseil fédéral fixe le délai dans lequel les marchandises dédouanées à l'exportation doivent être exportées.
3    Le Conseil fédéral fixe les conditions auxquelles les marchandises entreposées peuvent être ouvrées.
76 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 76
1    Lorsque la créance douanière est conditionnelle ou que l'OFDF octroie des facilités de paiement, le débiteur doit fournir des sûretés pour garantir la créance sous forme de dépôt d'espèces, de consignation de titres sûrs et négociables ou de cautionnement douanier.
2    Si aucune sûreté n'est fournie ou si le paiement de la créance douanière paraît menacé, l'OFDF peut rendre une décision de réquisition de sûretés ou faire valoir le droit de gage douanier même si la créance n'est pas encore exigible.
3    Le paiement paraît notamment menacé:
a  lorsque le débiteur est en demeure, ou
b  lorsque le débiteur n'a pas de domicile en Suisse ou prend des dispositions pour abandonner son domicile, son siège social ou son établissement en Suisse ou pour se faire radier du registre suisse du commerce.
4    Le Conseil fédéral détermine les cas dans lesquels aucune sûreté n'est exigée ou seule une partie de la créance doit être garantie.
81 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 81 Décision de réquisition de sûretés
1    La décision de réquisition de sûretés doit indiquer le motif juridique de la garantie, le montant à garantir et l'organe auprès duquel la garantie doit être déposée.
2    Les recours contre des décisions de réquisition de sûretés n'ont pas d'effet suspensif.
3    La décision de réquisition de sûretés est assimilée à un jugement au sens de l'art. 80 de la loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)32. Elle est réputée ordonnance de séquestre au sens de l'art. 274 LP. L'opposition à l'ordonnance de séquestre est exclue.
87 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 87 Réalisation du gage douanier et vente des titres
1    Le gage douanier peut être réalisé:
a  lorsque la créance garantie est exécutoire, et
b  lorsque le délai de paiement imparti au débiteur ou à la caution est échu.
2    L'OFDF peut réaliser immédiatement et sans l'accord du propriétaire du gage les marchandises et les choses qui se déprécient rapidement ou nécessitent un entretien coûteux.
3    En règle générale, le gage est réalisé par la vente aux enchères publiques. Le Conseil fédéral peut fixer les principes de la procédure; au surplus, celle-ci est régie par le droit cantonal applicable au lieu de la vente aux enchères.
4    L'OFDF ne peut réaliser le gage de gré à gré qu'avec l'accord du propriétaire du gage, à moins:
a  que le gage n'ait pas pu être vendu aux enchères, ou
b  que la valeur du gage n'excède pas 5000 francs et que le propriétaire du gage ne soit pas connu.36
5    Le Conseil fédéral règle:
a  les conditions supplémentaires auxquelles l'OFDF peut réaliser le gage de gré à gré;
b  les cas dans lesquels l'OFDF peut renoncer à une réalisation du gage douanier.37
6    L'OFDF peut vendre en bourse des titres déposés.38
117 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 117 Infractions douanières - Sont réputés infractions douanières:
a  la soustraction douanière;
b  la mise en péril douanière;
c  le trafic prohibé;
d  le recel douanier;
e  le détournement du gage douanier.
120 
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 120 Trafic prohibé
1    Est puni d'une amende pouvant atteindre le quintuple de la valeur des marchandises quiconque intentionnellement ou par négligence:
a  enfreint une interdiction ou une restriction d'introduction dans le territoire douanier, d'importation, d'exportation ou de transit ou en met en péril l'exécution en ne déclarant pas les marchandises, en les dissimulant, en les déclarant inexactement ou de toute autre manière, ou
b  se procure ou procure abusivement une autorisation à un tiers.
2    Les dispositions pénales d'autres actes législatifs sont réservées.
3    En cas de circonstances aggravantes, le montant maximal de l'amende est augmenté de moitié. Une peine privative de liberté d'un an au plus peut également être prononcée.
4    La valeur des marchandises correspond à leur cours sur le marché intérieur lors de la découverte du trafic prohibé. Si ce cours n'est pas connu, la valeur des marchandises est déterminée par des experts.
5    En cas de trafic prohibé, les droits de douane qui seraient perçus lors d'une importation ou d'une exportation autorisée doivent être payés. Si les marchandises doivent être refoulées ou détruites, aucun droit n'est perçu.
123
SR 631.0 Loi du 18 mars 2005 sur les douanes (LD)
LD Art. 123 Tentative - La tentative d'infraction douanière est punissable.
LP: 271 
SR 281.1 Loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)
LP Art. 271 - 1 Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1    Le créancier d'une dette échue et non garantie par gage peut requérir le séquestre des biens du débiteur qui se trouvent en Suisse:479
1  lorsque le débiteur n'a pas de domicile fixe;
2  lorsque le débiteur, dans l'intention de se soustraire à ses obligations, fait disparaître ses biens, s'enfuit ou prépare sa fuite;
3  lorsque le débiteur est de passage ou rentre dans la catégorie des personnes qui fréquentent les foires et les marchés, si la créance est immédiatement exigible en raison de sa nature;
4  lorsque le débiteur n'habite pas en Suisse et qu'il n'y a pas d'autre cas de séquestre, pour autant que la créance ait un lien suffisant avec la Suisse ou qu'elle se fonde sur une reconnaissance de dette au sens de l'art. 82, al. 1;
5  lorsque le créancier possède contre le débiteur un acte de défaut de biens provisoire ou définitif;
6  lorsque le créancier possède contre le débiteur un titre de mainlevée définitive.
2    Dans les cas énoncés aux ch. 1 et 2, le séquestre peut être requis pour une dette non échue; il rend la créance exigible à l'égard du débiteur.
3    Dans les cas énoncés à l'al. 1, ch. 6, qui concernent un jugement rendu dans un État étranger auquel s'applique la Convention du 30 octobre 2007 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale484, le juge statue aussi sur la constatation de la force exécutoire.485
287
SR 281.1 Loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP)
LP Art. 287 - 1 Les actes suivants sont révocables lorsqu'ils ont été accomplis par un débiteur surendetté dans l'année qui précède la saisie ou l'ouverture de la faillite:516
1    Les actes suivants sont révocables lorsqu'ils ont été accomplis par un débiteur surendetté dans l'année qui précède la saisie ou l'ouverture de la faillite:516
1  toute constitution de sûretés pour une dette existante que le débiteur ne s'était pas auparavant engagé à garantir;
2  tout paiement opéré autrement qu'en numéraire ou valeurs usuelles;
3  tout paiement de dette non échue.
2    La révocation est exclue lorsque celui qui a profité de l'acte établit qu'il ne connaissait pas ni ne devait connaître le surendettement du débiteur.518
3    La révocation est en particulier exclue lorsque des valeurs mobilières, des titres intermédiés ou d'autres instruments financiers négociés sur un marché représentatif sont remis en sûreté et que le débiteur remplit une des conditions suivantes:
1  il s'était engagé à compléter la sûreté en cas de modification de la valeur de la sûreté ou de la dette garantie;
2  le droit de remplacer la sûreté par une sûreté de même valeur lui avait été octroyé.519
OJ: 105  107  109  166
Répertoire ATF
64-I-342 • 73-I-422 • 75-I-355
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
tribunal fédéral • recours de droit administratif • autorité douanière • droits de douane • quant • allemand • tennis • loi sur les douanes • calcul • d'office • conseil fédéral • italie • prolongation • sûretés • salaire • douane • marchandise • stipulant • envoi exprès • tentative
... Les montrer tous