S. 132 / Nr. 23 Obligationenrecht (f)

BGE 64 II 132

23. Arrêt de la IIe Section civile du 3 mai 1938 dans la cause Commune de
Cernier contre Guyot.

Regeste:
Recours en réforme. Valeur litigieuse (54, 59 OJ).
Dans l'action pour cause d'enrichissement illégitime, les intérêts perçus par
l'enrichi font partie intégrante de la réclamation du demandeur et doivent
être comptés dans le calcul de la valeur litigieuse (consid. 1).
Erreur essentielle. Enrichissement illégitime (23, 24, 62 CO).
Lorsqu'un bail à ferme est invalidé pour cause d'erreur essentielle, sur la
contenance du domaine, le bailleur n'est tenu de restituer au fermier, à titre
d'enrichissement illégitime, que le montant des fermages (avec intérêts dès
leur versement) qui dépasse la valeur effective de la chose affermée, sans
égard au prix stipulé (consid. 2 à 5).

A. - Le 29 avril 1916, la Commune de Cernier a affermé à Georges Guyot un
certain nombre de parcelles de terrain à Chézard et Dombresson («En Comble
Emine» et «Près Royers»). La contenance indiquée des fonds était de 64529 m2 .
Le bail fut passé pour la durée de six ans à dater du 30 avril 1916, avec
tacite reconduction d'année en année, sauf dénonciation six mois avant
l'expiration. La clause 6 du contrat était ainsi libellée «Au

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prix convenu de vingt-cinq francs la pose neuchâteloise de 2700 m2 le fermage
est fixé à la somme de 597 fr. 50 par année, payable chaque année le 31
octobre, le premier paiement devant avoir lieu le 31 octobre 1916».
Guyot est resté fermier pendant vingt ans. Il a payé régulièrement le fermage.
Le 31 octobre 1936, il a dénoncé le bail pour le 30 avril 1937.
Aussitôt après la résiliation, la Commune offrit à bail les mêmes parcelles en
indiquant une contenance de 64529 m2 (publications dans les numéros du
«Neuchâtelois» des 9 et 11 novembre 1936). Une troisième offre fut réduite à
44613 m2 («Neuchâtelois» du 13 novembre).
Entre temps, la Commune avait découvert que les parcelles en question
n'avaient que cette dernière superficie.
Le fermier Guyot a donc payé 36 francs la «pose» au lieu de 25 francs comme
stipulé.
Le 27 novembre 1936, Georges Guyot fit remarquer au Conseil communal qu'il
avait acquitté le fermage pour 19916 m2 de plus qu'il n'y en avait en réalité,
en sorte qu'il avait payé 184 fr. 40 de trop par année ou, avec les intérêts,
5710 fr. 70 de trop pour les vingt années. Après déduction du fermage non
encore réglé pour 1936, soit 413 fr. 10, la Commune devait donc lui rembourser
la somme de 5297 fr. 60.
La Commune s'y refusa.
B. - Georges Guyot a alors introduit contre la Commune de Cernier une action
en paiement de 6042 fr. 45 avec intérêts à 5% dès le 1er janvier 1937. Par la
suite, le demandeur a réduit sa réclamation à 5655 fr.
La défenderesse a conclu au déboutement du demandeur.
Par jugement du 6 décembre 1937, le Tribunal cantonal neuchâtelois a condamné
le défenderesse à payer au demandeur 1430 fr. 90 avec intérêts à 5% dès le 1er
janvier 1937. Le juge a considéré que l'action était partiellement prescrite.
C. - La défenderesse a recouru en réforme au Tribunal fédéral et repris ses
conclusions libératoires.

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Le demandeur a recouru par voie de jonction et conclu au paiement par la
défenderesse de 5241 fr. 90 (5655 - 413,10) avec intérêts réclamés, et
subsidiairement, de 2022 fr. 18 si la prescription décennale était admise.
Considérant en droit:
1.- La réclamation du demandeur englobe le capital et les intérêts dont il
reproche à la défenderesse de s'être enrichie à ses dépens. Aux termes de
l'art. 54 al. 5 OJ, applicable au recours en réforme en vertu de l'art. 59 al.
2, les intérêts ne sont pas pris en considération pour la détermination de la
valeur litigieuse. Mais cette disposition ne vise que les cas où les intérêts
sont des accessoires du principal dont leur existence dépend, comme, par
exemple lorsqu'ils sont dus à raison de la demeure, d'une faute, d'une
stipulation accessoire, etc. (cf. WEISS, Berufung p. 60; STEIN/JONAS, Komment.
der deutsch. ZPO, 14e éd., I, 61); l'art. 54 ne s'applique pas à l'éventualité
où les intérêts font partie intégrante de la réclamation principale comme
c'est le cas pour l'action d'enrichissement illégitime qui, d'après la
doctrine et la jurisprudence, s'étend aux fruits et accessoires perçus par
l'enrichi en lieu et place du solvens (RO 25 II p. 126; 32 II p. 638; A. v.
TUHR, Partie générale du CO I p. 57; BECKER, art. 62
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 62 - 1 Chi senza causa legittima si trovi arricchito a danno dell'altrui patrimonio, è tenuto a restituire l'arricchimento.
1    Chi senza causa legittima si trovi arricchito a danno dell'altrui patrimonio, è tenuto a restituire l'arricchimento.
2    Si fa luogo alla restituzione specialmente di ciò che fu dato o prestato senza valida causa, o per una causa non avveratasi o che ha cessato di sussistere.
CO n. 18; art. 64 n. 1 et
art. 128 n. 3; OSER-SCHÖNENBERGER, art. 64
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 64 - Chi si è indebitamente arricchito non è tenuto a restituire ciò di cui provi che, al momento della ripetizione, non è più arricchito, a meno che se ne sia spossessato di mala fede o che dovesse prevedere la domanda di restituzione.
CO n. 4). En l'espèce, le prétendu
enrichissement serait ainsi supérieur à 4000 fr., en sorte que le Tribunal
fédéral doit entrer en matière (art. 59 I OJ)
2.- La demande est formée uniquement pour cause d'enrichissement illégitime.
Pareille action se prescrit par un an à compter du moment où le lésé a eu
connaissance de la perte subie et de la personne de l'enrichi (art. 67
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 67 - 1 L'azione di indebito arricchimento si prescrive in tre anni dal giorno in cui il danneggiato ha avuto conoscenza del suo diritto di ripetizione, ma in ogni caso in dieci anni dal giorno in cui è nato tale diritto.40
1    L'azione di indebito arricchimento si prescrive in tre anni dal giorno in cui il danneggiato ha avuto conoscenza del suo diritto di ripetizione, ma in ogni caso in dieci anni dal giorno in cui è nato tale diritto.40
2    Se l'arricchimento consiste in un credito verso il danneggiato, questi può rifiutarne il pagamento anche dopo prescritta l'azione d'indebito.
CO; RO
63 II p. 259), et en tout cas par dix ans dès la naissance de l'action, peu
importe que le solvens ait connu ou non son droit de répétition (cf. GUHL, OR,
2e éd., I p. 106, III combinée avec p. 95, V; BECKER, art. 67 n. 1).

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Et l'action qui dérive de la prestation faite sans cause, la condictio
indebiti notamment, naît au moment où la prestation est fournie (v. TUHR, op.
cit. I p. 399).
Le demandeur a introduit son action dans l'année où il a découvert les faits
sur lesquels il fonde sa prétention. L'action est donc formée en temps utile
pour un laps de temps de dix ans; elle est prescrite pour les années
antérieures au 31 décembre 1926.
3.- Le contrat n'oblige pas la partie qui, au moment de conclure, était dans
une erreur essentielle (art. 23
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 23 - Il contratto non obbliga colui che vi fu indotto da errore essenziale.
, 24
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 24 - 1 L'errore è essenziale specialmente nei seguenti casi:
1    L'errore è essenziale specialmente nei seguenti casi:
1  quando la parte in errore abbia avuto di mira un contratto diverso da quello al quale ha dichiarato di consentire;
2  quando la volontà della parte in errore fosse diretta ad un'altra cosa, o, trattandosi di contratto conchiuso in considerazione di una determinata persona, fosse diretta ad una persona diversa da quella da essa dichiarata;
3  quando la parte in errore abbia promesso o siasi fatta promettere una prestazione di un'estensione notevolmente maggiore o minore di quella cui era diretta la sua volontà;
4  quando l'errore concerne una determinata condizione di fatto, che la parte in errore considerava come un necessario elemento del contratto secondo la buona fede nei rapporti d'affari.
2    Non è invece essenziale l'errore che concerne solo i motivi del contratto.
3    Semplici errori di calcolo non infirmano la validità del contratto, ma devono essere rettificati.
CO) et qui, dans l'année à partir du jour
où elle a découvert son erreur, manifeste sa volonté de ne pas maintenir ce
contrat (art. 31
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 31 - 1 Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
1    Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
2    Il termine decorre nel caso di errore o di dolo dal momento in cui furono scoperti, e, nel caso di timore, dal momento in cui è cessato.
3    La ratifica di un contratto viziato da dolo o timore non esclude per sé stessa l'azione pel risarcimento del danno.
CO). L'erreur du fermier au sujet de l'étendue de la
contre-prestation de la défenderesse est évidente. Qu'on l'envisage comme une
erreur sur la quantité (art. 24, no 3) ou comme une erreur sur les éléments
nécessaires du contrat (art. 24, no 4), elle est de toute façon essentielle.
Au lieu de payer, comme il le croyait, 25 francs la «pose», il l'a payée 35
francs, la contenance des parcelles étant en réalité d'un tiers inférieure à
celle que les parties avaient admise lors de la conclusion du bail.
Le demandeur qui agit dans l'année dès la découverte de son erreur, invalide
le contrat ex tunc (art. 31
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 31 - 1 Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
1    Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
2    Il termine decorre nel caso di errore o di dolo dal momento in cui furono scoperti, e, nel caso di timore, dal momento in cui è cessato.
3    La ratifica di un contratto viziato da dolo o timore non esclude per sé stessa l'azione pel risarcimento del danno.
CO, RO 39 II p. 244); il peut répéter ses
prestations en vertu des règles sur l'enrichissement illégitime. L'art. 31
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 31 - 1 Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
1    Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
2    Il termine decorre nel caso di errore o di dolo dal momento in cui furono scoperti, e, nel caso di timore, dal momento in cui è cessato.
3    La ratifica di un contratto viziato da dolo o timore non esclude per sé stessa l'azione pel risarcimento del danno.
CO
n'exige pas que la victime de l'erreur manifeste expressément son intention de
ne pas maintenir le contrat; cette volonté peut ressortir du fait même de la
répétition de l'indu. En l'espèce, le fermier a, dans le délai légal, réclamé,
en principal et intérêts, la somme qu'il estimait avoir payée en trop.
L'action peut ainsi paraître recevable. Mais elle doit être rejetée parce que
mal fondée.
4.- Le demandeur et le Tribunal cantonal partent de l'idée que le fermier a de
plano droit, en capital et intérêts, à la différence entre ce qu'il a payé à
raison de 25 francs la pose pour la superficie présumée et ce qu'il aurait

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payé pour la contenance effective. Mais en déterminant ainsi la somme à
restituer, les premiers juges ont perdu de vue que le demandeur, en invoquant
en temps utile son erreur, a rendu le contrat caduc et qu'il ne peut répéter
que ce dont la défenderesse se trouve enrichie (art. 62
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 62 - 1 Chi senza causa legittima si trovi arricchito a danno dell'altrui patrimonio, è tenuto a restituire l'arricchimento.
1    Chi senza causa legittima si trovi arricchito a danno dell'altrui patrimonio, è tenuto a restituire l'arricchimento.
2    Si fa luogo alla restituzione specialmente di ciò che fu dato o prestato senza valida causa, o per una causa non avveratasi o che ha cessato di sussistere.
CO). Or, cet
enrichissement se mesure indépendamment des fermages stipulés dans le bail
invalidé. Ce qu'il faut rechercher, c'est si les parcelles dont le fermier a
joui pendant les dix années non atteintes par la prescription avaient
objectivement la valeur représentée par la somme que le demandeur en a payée
sous forme des fermages fixés dans le contrat qui doit être tenu pour nul et
non avenu.
Le demandeur objecte que la nullité du bail n'aurait pas besoin d'être
prononcée, et il se prévaut d'un passage de l'ouvrage de v. TUHR (op. cit. I
p. 376) où, à propos de l'art. 63
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 63 - 1 Chi ha pagato volontariamente un indebito può pretenderne la restituzione, solo quando provi d'aver pagato perché erroneamente si credeva debitore.
1    Chi ha pagato volontariamente un indebito può pretenderne la restituzione, solo quando provi d'aver pagato perché erroneamente si credeva debitore.
2    Non si può ripetere ciò che fu dato in pagamento d'un debito prescritto o per adempiere ad un dovere morale.
3    È riservata la ripetizione dell'indebito a termini della legge federale dell'11 aprile 188939 sulla esecuzione e sul fallimento.
CO, il est dit que l'erreur envisagée par
cette disposition «ne rend pas nul l'acte par lequel s'est opérée la
prestation». Toutefois cet auteur ne vise par là que la prestation même, mais
non le contrat qui est à sa base. Sans doute, le demandeur peut-il répéter
l'enrichissement sans attaquer la validité de chacun de ses versements
périodiques, mais sa réclamation n'en exige pas moins une action intentée en
conformité de l'art. 31
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 31 - 1 Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
1    Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
2    Il termine decorre nel caso di errore o di dolo dal momento in cui furono scoperti, e, nel caso di timore, dal momento in cui è cessato.
3    La ratifica di un contratto viziato da dolo o timore non esclude per sé stessa l'azione pel risarcimento del danno.
CO et l'invalidation du bail en vertu des art. 23 et
24. La conséquence en est que, pour opérer le règlement entre les parties, on
doit déduire du montant des prestations du demandeur (avec intérêts dès le
jour de chaque paiement) la valeur effective de la contre-prestation de la
défenderesse. Si ce que le solvens a versé dépasse ce que l'accipiens a
fourni, la différence constitue pour la Commune un enrichissement sans cause
et doit revenir au lésé (cf. RO 39 II p. 238 et sv.).
5.- Le Tribunal cantonal n'a pas déterminé de cette manière la somme due au
demandeur, mais on peut se dispenser de lui renvoyer l'affaire, car le dossier
fournit les éléments d'appréciation nécessaires.

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Il en résulte que le prix de 36 fr. la pose était au-dessous de la normale en
1916, qu'il l'est devenu davantage encore par la suite et qu'actuellement il
est normal.
La Commune ne s'est donc pas enrichie aux dépens du demandeur et ne doit rien
lui restituer.
Par ces motifs, le Tribunal fédéral
rejette le recours par voie de jonction; admet le recours principal, et,
réformant le jugement attaqué du Tribunal cantonal neuchâtelois, déboute le
demandeur de ses conclusions.
Informazioni decisione   •   DEFRITEN
Documento : 64 II 132
Data : 01. gennaio 1937
Pubblicato : 03. maggio 1938
Sorgente : Tribunale federale
Stato : 64 II 132
Ramo giuridico : DTF - Diritto civile
Oggetto : Recours en réforme. Valeur litigieuse (54, 59 OJ).Dans l'action pour cause d'enrichissement...


Registro di legislazione
CO: 23 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 23 - Il contratto non obbliga colui che vi fu indotto da errore essenziale.
24 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 24 - 1 L'errore è essenziale specialmente nei seguenti casi:
1    L'errore è essenziale specialmente nei seguenti casi:
1  quando la parte in errore abbia avuto di mira un contratto diverso da quello al quale ha dichiarato di consentire;
2  quando la volontà della parte in errore fosse diretta ad un'altra cosa, o, trattandosi di contratto conchiuso in considerazione di una determinata persona, fosse diretta ad una persona diversa da quella da essa dichiarata;
3  quando la parte in errore abbia promesso o siasi fatta promettere una prestazione di un'estensione notevolmente maggiore o minore di quella cui era diretta la sua volontà;
4  quando l'errore concerne una determinata condizione di fatto, che la parte in errore considerava come un necessario elemento del contratto secondo la buona fede nei rapporti d'affari.
2    Non è invece essenziale l'errore che concerne solo i motivi del contratto.
3    Semplici errori di calcolo non infirmano la validità del contratto, ma devono essere rettificati.
31 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 31 - 1 Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
1    Il contratto viziato da errore, dolo o timore si considera ratificato, se, nel termine di un anno, la parte per la quale non è obbligatorio non abbia notificato all'altra, che essa non intende mantenerlo o non abbia chiesto la restituzione della fatta prestazione.
2    Il termine decorre nel caso di errore o di dolo dal momento in cui furono scoperti, e, nel caso di timore, dal momento in cui è cessato.
3    La ratifica di un contratto viziato da dolo o timore non esclude per sé stessa l'azione pel risarcimento del danno.
62 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 62 - 1 Chi senza causa legittima si trovi arricchito a danno dell'altrui patrimonio, è tenuto a restituire l'arricchimento.
1    Chi senza causa legittima si trovi arricchito a danno dell'altrui patrimonio, è tenuto a restituire l'arricchimento.
2    Si fa luogo alla restituzione specialmente di ciò che fu dato o prestato senza valida causa, o per una causa non avveratasi o che ha cessato di sussistere.
63 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 63 - 1 Chi ha pagato volontariamente un indebito può pretenderne la restituzione, solo quando provi d'aver pagato perché erroneamente si credeva debitore.
1    Chi ha pagato volontariamente un indebito può pretenderne la restituzione, solo quando provi d'aver pagato perché erroneamente si credeva debitore.
2    Non si può ripetere ciò che fu dato in pagamento d'un debito prescritto o per adempiere ad un dovere morale.
3    È riservata la ripetizione dell'indebito a termini della legge federale dell'11 aprile 188939 sulla esecuzione e sul fallimento.
64 
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 64 - Chi si è indebitamente arricchito non è tenuto a restituire ciò di cui provi che, al momento della ripetizione, non è più arricchito, a meno che se ne sia spossessato di mala fede o che dovesse prevedere la domanda di restituzione.
67
SR 220 Parte prima: Disposizioni generali Titolo primo: Delle cause delle obbligazioni Capo primo: Delle obbligazioni derivanti da contratto
CO Art. 67 - 1 L'azione di indebito arricchimento si prescrive in tre anni dal giorno in cui il danneggiato ha avuto conoscenza del suo diritto di ripetizione, ma in ogni caso in dieci anni dal giorno in cui è nato tale diritto.40
1    L'azione di indebito arricchimento si prescrive in tre anni dal giorno in cui il danneggiato ha avuto conoscenza del suo diritto di ripetizione, ma in ogni caso in dieci anni dal giorno in cui è nato tale diritto.40
2    Se l'arricchimento consiste in un credito verso il danneggiato, questi può rifiutarne il pagamento anche dopo prescritta l'azione d'indebito.
OG: 54
Registro DTF
64-II-132
Parole chiave
Elenca secondo la frequenza o in ordine alfabetico
affittuario • indebito arricchimento • tribunale cantonale • errore essenziale • valore litigioso • tribunale federale • calcolo • controprestazione • parte costitutiva • affitto • giorno determinante • prolungamento • membro di una comunità religiosa • obbligazione • accesso • decisione • fine • dubbio • ex tunc • termine legale
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