S. 247 / Nr. 60 Schuldbetreibungs- und Konkursrecht (d)

BGE 59 III 247

60. Arrêt du 15 novembre 1933 dans la cause Boulin.

Regeste:
Saisie de salaire.
Bien qu'il faille tenir compte du layer pour le calcul des charges du
débiteur, le bailleur ne possède, en matière de saisie de salaire, aucun
privilège par rapport aux autres créanciers. Le principe de l'art. 93
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG)
SchKG Art. 93 - 1 Erwerbseinkommen jeder Art, Nutzniessungen und ihre Erträge, Leibrenten sowie Unterhaltsbeiträge, Pensionen und Leistungen jeder Art, die einen Erwerbsausfall oder Unterhaltsanspruch abgelten, namentlich Renten und Kapitalabfindungen, die nicht nach Artikel 92 unpfändbar sind, können so weit gepfändet werden, als sie nach dem Ermessen des Betreibungsbeamten für den Schuldner und seine Familie nicht unbedingt notwendig sind.
1    Erwerbseinkommen jeder Art, Nutzniessungen und ihre Erträge, Leibrenten sowie Unterhaltsbeiträge, Pensionen und Leistungen jeder Art, die einen Erwerbsausfall oder Unterhaltsanspruch abgelten, namentlich Renten und Kapitalabfindungen, die nicht nach Artikel 92 unpfändbar sind, können so weit gepfändet werden, als sie nach dem Ermessen des Betreibungsbeamten für den Schuldner und seine Familie nicht unbedingt notwendig sind.
2    Solches Einkommen kann längstens für die Dauer eines Jahres gepfändet werden; die Frist beginnt mit dem Pfändungsvollzug. Nehmen mehrere Gläubiger an der Pfändung teil, so läuft die Frist von der ersten Pfändung an, die auf Begehren eines Gläubigers der betreffenden Gruppe (Art. 110 und 111) vollzogen worden ist.
3    Erhält das Amt während der Dauer einer solchen Pfändung Kenntnis davon, dass sich die für die Bestimmung des pfändbaren Betrages massgebenden Verhältnisse geändert haben, so passt es die Pfändung den neuen Verhältnissen an.
4    Auf Antrag des Schuldners weist das Amt den Arbeitgeber des Schuldners an, während der Dauer der Einkommenspfändung zusätzlich den für die Bezahlung der laufenden Prämien- und Kostenbeteiligungsforderungen der obligatorischen Krankenpflegeversicherung erforderlichen Betrag an das Amt zu überweisen, soweit diese Prämien und Kostenbeteiligungen zum Existenzminimum des Schuldners gehören. Das Amt begleicht damit die laufenden Prämien- und Kostenbeteiligungsforderungen direkt beim Versicherer.205
LP ne
souffre d'exceptions qu'en faveur des créanciers qui poursuivent en payement
d'une dette d'aliment.
Lohnpfändung.
Obwohl bei der Berechnung des Existenzminimums des Schuldners der Mietzins
mitzuberücksichtigen ist, so hat der Vermieter bei der Lohnpfändung kein
Vorrecht gegenüber den andern Gläubigern. Der in Art. 93 SchKG aufgestellte
Grundsatz wird nur durchbrochen zu Gunsten von Gläubigern, die für
Alimentenforderungen betreiben.
Pignoramento della mercede.
Benchè Bi debba tener conto del canone d'affitto nella determinazione dogli
oneri gravanti sul debitore, il locatore non gode, in: materia di pignoramento
della mercede, d'alcun privilegio rimpetto agli altri creditori. La sola
eccezione ammessa alla norma dell'art. 93 LEF è quella in favore dei creditori
la cui esecuzione è fondata BU un credito per alimenti.

A. - La société anonyme «Le logis salubre», à Genève, a poursuivi Philémon
Roulin, également à Genève, en payement de 689 fr. 90 dont 662 fr. 10 à titre
de loyer d'un appartement occupé par le débiteur et sa famille. Requis de
procéder à la saisie, l'office des poursuites de Genève a constaté qu'il
n'existait pas de biens saisissables au domicile du débiteur et, retenant,
d'autre part, le fait que le débiteur, employé chez l'entrepreneur Maulini, ne
gagnait que 240 fr. environ par mois (soit 1 fr. 10 par heure), a déclaré son
salaire également insaisissable.

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La créancière a porté plainte contre cette décision en demandant à l'autorité
de surveillance d'ordonner à l'office de saisir le salaire du débiteur à
concurrence d'une somme suffisante pour couvrir le loyer courant et une petite
partie du loyer arriéré. Elle admettait que le salaire du débiteur pût être
déclaré insaisissable s'il s'agissait d'une poursuite ayant pour cause une
autre dette que le loyer des locaux occupés par le débiteur, mais elle
soutenait que du moment que Roulin ne payait pas son loyer, il devait y être
contraint par une retenue sur son salaire.
L'office a proposé à l'autorité de surveillance d'ordonner une retenue de 25
fr. par mois.
Il résulte de l'enquête faite par l'office que le ménage du débiteur se
compose de trois personnes, soit de lui
même, de sa femme et d'un enfant de 13 ans. La famille occupe un appartement
dans l'immeuble de la créancière. Le loyer de cet appartement, y compris le
chauffage et la location d'un petit jardin, s'élève à 68 fr. 50 par mois dont
une partie est compensée avec l'indemnité qui est allouée à la femme du
débiteur pour le service de concierge dont elle est chargée, soit 25 fr.
B. - Par décision du 21 octobre 1933, l'autorité de surveillance a admis la
plainte en ce sens qu'elle a ordonné une retenue de 43 fr. 50 par mois sur le
salaire du débiteur.
C. - Philémon Roulin a recouru à la Chambre des Poursuites et des Faillites du
Tribunal fédéral en concluant à l'annulation de cette décision. Il allègue que
la moyenne de son salaire depuis le début de l'année ne s'est élevée qu'à 211
fr. par mois.
Considérant en droit:
La décision attaquée repose uniquement sur cette considération que le loyer
constituant une des charges dont on doit tenir compte dans le calcul du gain
net du débiteur, il se justifie de ne pas mettre le bailleur dans une
situation plus désavantageuse que si le débiteur était poursuivi par un autre
créancier, et de l'autoriser par conséquent à

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prélever sur le salaire la somme nécessaire pour payer le layer. Cette
argumentation ne peut être admise. Sous prétexte d'assurer une égalité entre
les créanciers, la jurisprudence inaugurée par l'autorité cantonale conduirait
en réalité à consacrer un nouveau privilège en faveur du bailleur. Or
jusqu'ici la jurisprudence n'a admis de dérogation à l'application de l'art.
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SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG)
SchKG Art. 93 - 1 Erwerbseinkommen jeder Art, Nutzniessungen und ihre Erträge, Leibrenten sowie Unterhaltsbeiträge, Pensionen und Leistungen jeder Art, die einen Erwerbsausfall oder Unterhaltsanspruch abgelten, namentlich Renten und Kapitalabfindungen, die nicht nach Artikel 92 unpfändbar sind, können so weit gepfändet werden, als sie nach dem Ermessen des Betreibungsbeamten für den Schuldner und seine Familie nicht unbedingt notwendig sind.
1    Erwerbseinkommen jeder Art, Nutzniessungen und ihre Erträge, Leibrenten sowie Unterhaltsbeiträge, Pensionen und Leistungen jeder Art, die einen Erwerbsausfall oder Unterhaltsanspruch abgelten, namentlich Renten und Kapitalabfindungen, die nicht nach Artikel 92 unpfändbar sind, können so weit gepfändet werden, als sie nach dem Ermessen des Betreibungsbeamten für den Schuldner und seine Familie nicht unbedingt notwendig sind.
2    Solches Einkommen kann längstens für die Dauer eines Jahres gepfändet werden; die Frist beginnt mit dem Pfändungsvollzug. Nehmen mehrere Gläubiger an der Pfändung teil, so läuft die Frist von der ersten Pfändung an, die auf Begehren eines Gläubigers der betreffenden Gruppe (Art. 110 und 111) vollzogen worden ist.
3    Erhält das Amt während der Dauer einer solchen Pfändung Kenntnis davon, dass sich die für die Bestimmung des pfändbaren Betrages massgebenden Verhältnisse geändert haben, so passt es die Pfändung den neuen Verhältnissen an.
4    Auf Antrag des Schuldners weist das Amt den Arbeitgeber des Schuldners an, während der Dauer der Einkommenspfändung zusätzlich den für die Bezahlung der laufenden Prämien- und Kostenbeteiligungsforderungen der obligatorischen Krankenpflegeversicherung erforderlichen Betrag an das Amt zu überweisen, soweit diese Prämien und Kostenbeteiligungen zum Existenzminimum des Schuldners gehören. Das Amt begleicht damit die laufenden Prämien- und Kostenbeteiligungsforderungen direkt beim Versicherer.205
LP qu'en matière de poursuites pour des créances d'aliments et il n'y a pas
lieu de se départir de ce principe. Le fait qu'on doit laisser au débiteur
l'argent nécessaire pour assurer son logement n'implique nullement que le
bailleur bénéficie d'un privilège en matière de saisie de salaire. Il possède
déjà de par la loi le droit de rétention qui lui permet, s'il agit à temps, de
se faire payer par privilège sur le produit de la réalisation des biens
saisissables il n'y a pas de raison de le favoriser davantage.
Cette solution est d'ailleurs d'autant plus indiquée en l'espèce que la
poursuite n'a pas pour objet seulement le payement d'un terme, mais une somme
de plus de 600 fr., qui représente approximativement une année de loyer. S'il
a plu à la créancière de laisser sa créance s'élever à ce chiffre sans
résilier le bail et sans exercer son droit de rétention, elle n'a qu'à s'en
prendre à elle-même. Cela ne saurait lui donner la faculté de faire opérer
pendant un an sur le salaire du débiteur des retenues qui peuvent ne pas lui
laisser de quoi assurer son existence.
Il y a donc lieu de renvoyer la cause à l'autorité cantonale en l'invitant à
fixer la somme indispensable à l'entretien du débiteur et de sa famille et à
n'ordonner la retenue que de ce qui excéderait cette somme.
La Chambre des Poursuites et des Faillites prononce:
Le recours est admis en ce sens que la décision attaquée est annulée et la
cause renvoyée devant l'autorité cantonale pour qu'elle statue à nouveau.
Entscheidinformationen   •   DEFRITEN
Dokument : 59 III 247
Datum : 01. Januar 1932
Publiziert : 15. November 1933
Quelle : Bundesgericht
Status : 59 III 247
Sachgebiet : BGE - Schuldbetreibungs- und Konkursrecht
Gegenstand : Saisie de salaire.Bien qu'il faille tenir compte du layer pour le calcul des charges du débiteur...


Gesetzesregister
SchKG: 93
SR 281.1 Bundesgesetz vom 11. April 1889 über Schuldbetreibung und Konkurs (SchKG)
SchKG Art. 93 - 1 Erwerbseinkommen jeder Art, Nutzniessungen und ihre Erträge, Leibrenten sowie Unterhaltsbeiträge, Pensionen und Leistungen jeder Art, die einen Erwerbsausfall oder Unterhaltsanspruch abgelten, namentlich Renten und Kapitalabfindungen, die nicht nach Artikel 92 unpfändbar sind, können so weit gepfändet werden, als sie nach dem Ermessen des Betreibungsbeamten für den Schuldner und seine Familie nicht unbedingt notwendig sind.
1    Erwerbseinkommen jeder Art, Nutzniessungen und ihre Erträge, Leibrenten sowie Unterhaltsbeiträge, Pensionen und Leistungen jeder Art, die einen Erwerbsausfall oder Unterhaltsanspruch abgelten, namentlich Renten und Kapitalabfindungen, die nicht nach Artikel 92 unpfändbar sind, können so weit gepfändet werden, als sie nach dem Ermessen des Betreibungsbeamten für den Schuldner und seine Familie nicht unbedingt notwendig sind.
2    Solches Einkommen kann längstens für die Dauer eines Jahres gepfändet werden; die Frist beginnt mit dem Pfändungsvollzug. Nehmen mehrere Gläubiger an der Pfändung teil, so läuft die Frist von der ersten Pfändung an, die auf Begehren eines Gläubigers der betreffenden Gruppe (Art. 110 und 111) vollzogen worden ist.
3    Erhält das Amt während der Dauer einer solchen Pfändung Kenntnis davon, dass sich die für die Bestimmung des pfändbaren Betrages massgebenden Verhältnisse geändert haben, so passt es die Pfändung den neuen Verhältnissen an.
4    Auf Antrag des Schuldners weist das Amt den Arbeitgeber des Schuldners an, während der Dauer der Einkommenspfändung zusätzlich den für die Bezahlung der laufenden Prämien- und Kostenbeteiligungsforderungen der obligatorischen Krankenpflegeversicherung erforderlichen Betrag an das Amt zu überweisen, soweit diese Prämien und Kostenbeteiligungen zum Existenzminimum des Schuldners gehören. Das Amt begleicht damit die laufenden Prämien- und Kostenbeteiligungsforderungen direkt beim Versicherer.205
BGE Register
59-III-247
Stichwortregister
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monat • tennis • kantonale behörde • lohnpfändung • aufsichtsbehörde • retentionsrecht • aktiengesellschaft • miete • geld • ertrag • begünstigung • ort • entscheid • betreibungsamt • hauswart • bundesgericht