I. FAMILIENRECHTDROIT DE LA FAMILLE

1. Exa-aitde I'Arrèt de la II° Section civile du lssjanvior 1918 dans
la cause Alessio contre dame Alenia.

La séparation de corps pour une durée indéterminé des époux italiens
domiciiiés en Suisse peut étre prononcée par les Tribunaux suisses. _ .

Le 8 septemhre 1903 Primo Alessio, originaire d'Asti (Italie), né le 12
juillet 1879, marchand de vin, a épousé à Montreux Ida Berthe Steehli,
originaire de Bönigen (Berne), née le 14 mars 1884, couturière.

Alessio a ouvert action en demandant Ia séparation de corps et de bicns.

La défenderesse a pris des conclusions reconventionnelles tendant à ce
que la séparation de corps soit prononcée aux torts de son mari.

Le Tribunal cantonal alaisan a déclaré irrecevables Ies conclusions
des parties.

Les deux parties ont reeouru en reforme au Tribunal federal contre cet
arrèt, en reprenant les conclusions reproduites ci-dessus.

Le Tribunal federal a admis les recours et prononcé la séparation de
corps en exposant ce qui suit au sujet de la recevahilité des demandes :

Les époux Alessio étant ressortissants italiens et l'Italie ayant,
comme la Suisse, adhéré à la Convention internationale de la Haye du 12
juin 1902, c'est cette convention, et non Ia législation suisse interne,
qui règle la question de compétence et de recevabilité de Ia demande.

As 44 n _ 1918 _ 1

2 Familienrecht. N° 1.

La compétence du juge suisse, seit du juge du domicile des époux, resulte
de l'art. 5 ch. 2 de la convention, carla réserve de la juridiction
nationale insérée à la fin du meine article ne s'applique pas en l'espèce,
le droit italien n'exoluant pas la competence des tribunaux étrangers
en matière d'action en séparation de corps de eonjoints italiens (V. RO
40 II p. 307 et les references).

A teneur de l'art. 1 de la Convention la demande en séparation de corps
est recevahle lorsque la loi nationale et la lex fori admettent l'une et
l' autre la séparation de corps. Tel est bien le cas de la législation
italienne et de la législation suisse. La séparation de corps du CCS
differ-e, il est vrai, de celle du CC italien en ce qu 'elle peut
prendre fin lorsqu'ä l'expiration d'un délai de trois ans l'un des
époux le demande. Mais la Convention de La Haye n'exige pas une identité
absolue de réglementation qui ne se. rencontre guère et la difference
signalée n'est pas suifisante pour altérer la ressemhlance fonciére des
deux institutions du droit suisse et du droit italien. D'après le droit
suisse, la séparation de corps prononcée pour une durée i n d e t e r
m i n è e ne constitue pas un simple acheminement au divorce (caractère
qui pouvant etre attribùé à la séparation de corps seulement te m p 0 1'
a i re serait de nature à emsspècher l'assimilation à la séparation du
Code italien) ; c'est une mesure qui, comme en droit italien, r e m p l
a c e le divorce, ses efi'ets étant permanents, pour peu qu'au'cun des
époux ne demande à ce qu'elle prenne fin. Vu cette similitude de but
et de nature des institutions des deux legislations, on dort considérer
comme réalisée la condition posée à l'art. 1 de la Convention (v. dans
ce sens Travers p. 73, Vallotton, Etude de la Convention de la Haye
du 12 juiu 1902 p. 60 et 215; of. RO 40 II p. 307-308 qui laisse la
question ouvertefmais admet que, en tout état de cause, le juge suisse
peut prononcer la séparation de corps telle qu'elle est instituée par
le droit italien).Familienrecht. N° 2. 3

2. Auszug aus dem Urteil der II. Zivilabteilung vom 20. Januar 1918
i. S. Müller gegen Karg.

Vaterschaftsklage. Bedeutung der aussergerichtlichen Erklärung
des Beklagten, dass er sich als Vater des ausserehelichen Kindes
betrachte. Kein Verzicht auf die Einrede des unzüchtigen Lebenswandels
nach Art. 315 ZGB. Rechte? giltigkeit formloser Verträge, durch welche
die Pflicht zu bestimmten Alimentationsleistungen an ein aussereheliches
Kind übernommen wild.

1. Nach Art. 303 erfolgt die Anerkennung eines ausserchelichen Kindes
in der Form einer öffentlichen Urkunde. Da das Gesetz nichts anderes
vorschreibt, ist die Erfüllung dieser Form nach Art. 11 OR, der gemäss
Art. 7 ZGB auch auf Rechtsgeschäfte des Familienrechtes Anwendung findet,
Giltigkeitserfordernis : ihre Nichtbeachtung macht daher die Anerkennung
unwirksam. Und zwar gilt dies für die Anerkennung ausserehelicher Kinder
schlechtweg, nicht nur für diejenige, durch Welche dem Kinde Standesrechte
verliehen werden sollen. Die Standesrechte des anerkannten Kindes sind
nach dem Gesetze (Art. 325) eine Folge der formgiltigen Anerkennung :
sie bilden nicht eine differenzierende Eigenschaft der Vaterschaft in
dem Sinne, dass die Vaterschaft, welche Standesfolgen nach sich ziehen
soll, zwar nur durch öffentliche Urkunde anerkannt werden könnte, für
ihre Anerkennung als einer lediglich die Unterhaltspflicht hegründenden
Tatsache dagegen auch eine formlose Erklärung genügen würde. Sonst Wäre
es nicht verständlich, weshalb das Gesetz im Anschluss an den in Art. 302
Abs. 2 aufgestellten Grundsatz, dass das aussereheliche Kindesverhåltnis
zwischen dem Vater und dem Kinde dmch Anerkennung ode1 du1 ch den
Richter festgestellt werde, als Anerkennung nur diejenige des Ait. 303,
d lr'ss die in eine1 öffentlichen Urkunde enthaltene Erklärung erwähnen
Würde. Da als Mittel der Feststellung der Vaterschaft ausdrücklich nur
die zwei angeführten
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Document : 44 II 1
Date : 01. Januar 1918
Publié : 31. Dezember 1919
Source : Bundesgericht
Statut : 44 II 1
Domaine : BGE - Zivilrecht
Objet : I. FAMILIENRECHTDROIT DE LA FAMILLE 1. Exa-aitde I'Arrèt de la II° Section civile


Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
action en séparation de corps • autorité législative • convention de la haye • droit suisse • décision • fin • italie • lex fori • parlement • reprenant • séparation de corps • traité international • tribunal cantonal • tribunal fédéral • vue