Bundesgericht
Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal

1B 357/2018

Arrêt du 10 janvier 2019

Ire Cour de droit public

Composition
MM. les Juges fédéraux Chaix, Président,
Fonjallaz et Muschietti.
Greffière : Mme Kropf.

Participants à la procédure
A.________ SA, représentée par Me Lelia Orci, avocate,
recourante,

contre

B.________, représenté par Me Cedric Berger, avocat,
intimé,

1. C.C.________ Ltd,
2. D.C.________ Ltd,
toutes deux représentées par Me Daniel Tunik, avocat,
sociétés intimées.

Objet
Procédure pénale; séquestres,

recours contre la décision du Président de la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice
de la République et canton de Genève du 19 juin 2018 (P/14289/2007).

Faits :

A.

A.a. Dans le cadre de l'instruction pénale ouverte contre B.________ et H.________, A.________ SA s'est constituée partie plaignante et a conclu, le 19 décembre 2016, au paiement par les deux prévenus de 50'000 fr., intérêts en sus à 5% dès le 23, respectivement le 27 novembre 2007. La société plaignante a également indiqué dans ses écritures détenir, par cession de créance du 16 janvier 2013 des droits de la masse en faillite de E.C.________ SA - également partie plaignante -, des créances de tiers contre cette société à hauteur de 3'596'287 fr. à l'encontre de B.________ et de K.________, en leur qualité d'anciens organes.
Par jugement du 9 mai 2017, le Tribunal correctionnel de la République et canton de Genève a reconnu B.________ seul coupable d'abus de confiance au préjudice de A.________, en raison de deux retraits indus, de 25'000 fr. chacun, du compte bancaire de la société. Pour ces faits, B.________ a été condamné à verser à la société 50'000 fr., intérêts en sus, ainsi que 16'000 fr. pour ses frais de défense; pour le surplus, A.________ a été déboutée de ses prétentions civiles. Le tribunal de première instance a également alloué à A.________, ainsi qu'à deux autres parties plaignantes - C.C.________ et D.C.________ -, après déduction des frais, les valeurs patrimoniales confisquées, respectivement le produit de leur réalisation, les trois parties plaignantes ayant cédé à l'État de Genève, à concurrence de tout montant effectivement recouvré, leur créance en dommage-intérêts contre l'un et/ou l'autre des prévenus; l'éventuelle somme recouvrée devait ensuite être répartie entre les parties plaignantes en fonction du dommage reconnu, soit à hauteur de 0.1 % s'agissant de A.________. Il ressort du jugement de première instance qu'ont notamment été confisqués les éléments suivants :

- les parts de la Société civile immobilière F.________ 1 (ci-après : F.________ 1) immatriculée à Paris à concurrence de EUR 850'813.-;
- les parts de la Société civile immobilière F.________ 2 (ci-après : F.________ 2) immatriculée à Paris à concurrence de EUR 2'793'812.-; et
- le bien immobilier dit "I.________ 2" à Megève, propriété de la co-prévenue, pour un montant de EUR 2'246'323.-.
Le Tribunal de première instance a encore alloué, dans les mêmes proportions (soit 0.1 % pour A.________), aux trois parties plaignantes la créance compensatrice de 500'000 fr. prononcée à l'encontre de B.________; le séquestre conservatoire afin de garantir l'exécution des deux créances compensatrices prononcées - soit la susmentionnée (500'000 fr.) et celle retenue contre la co-prévenue mais allouée uniquement en faveur de C.C.________ et de D.C.________ (2'000'000 fr.) - a notamment été ordonné sur les parts des sociétés immobilières F.________ 1 et 2, ainsi que sur "I.________ 2". Les conclusions civiles prises par la masse en faillite de E.C.________ SA ont été déclarées irrecevables (cf. le jugement de première instance, dont son dispositif p. 115 ss; art. 105 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 105 Massgebender Sachverhalt - 1 Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
1    Das Bundesgericht legt seinem Urteil den Sachverhalt zugrunde, den die Vorinstanz festgestellt hat.
2    Es kann die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz von Amtes wegen berichtigen oder ergänzen, wenn sie offensichtlich unrichtig ist oder auf einer Rechtsverletzung im Sinne von Artikel 95 beruht.
3    Richtet sich die Beschwerde gegen einen Entscheid über die Zusprechung oder Verweigerung von Geldleistungen der Militär- oder Unfallversicherung, so ist das Bundesgericht nicht an die Sachverhaltsfeststellung der Vorinstanz gebunden.95
LTF).
A.________ n'a pas déposé d'appel à l'encontre de ce jugement, au contraire des deux prévenus, ainsi que de la masse en faillite de E.C.________ SA.

A.b. Par requête du 7 juin 2018, complétée les 14 et 18 suivant, A.________ a en substance demandé à la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice de la République et canton de Genève qu'elle utilise la voie de l'entraide judiciaire internationale pénale pour faire saisir des biens immobiliers en France afin de garantir la réparation du dommage subi, causé en particulier par B.________. La société requérante a en particulier fait valoir que deux des parties plaignantes à la procédure genevoise - C.C.________ et D.C.________ - avaient, par demande du 19 décembre 2017, sollicité du Tribunal de Grande Instance de Paris qu'il ordonne la dissolution de F.________ 1 et F.________ 2, sociétés détenant notamment deux appartements situés à Paris, et qu'il autorise leur vente à leur seul profit; une audience devait se tenir le 20 juin 2018.
Le 19 juin 2018, la Direction de la procédure de la Chambre pénale d'appel et de révision a rejeté cette demande.

B.
Par acte du 20 juillet 2018, A.________ forme un recours en matière pénale contre cette décision, concluant à son annulation, ainsi qu'aux séquestres pénaux et aux confiscations pénales des éléments suivants :

1. "immeuble sis sur la commune de Paris [...], dans un ensemble immobilier en copropriété, soit un appartement, deux chambres et une cave, cadastrés sous les références : Commune Paris, Section AA" (ch. III/1);

2. "immeuble sis sur la commune de Paris [...], dans un ensemble immobilier en copropriété, soit un emplacement de stationnement, cadastré sous les références : Commune de Paris, Section BB" (ch. III/2);

3. "immeuble sis sur la commune de Paris [...], dans un ensemble immobilier en copropriété, soit un appartement, deux chambres et une cave, cadastrés sous les références : [...] Commune Paris, Section AAA et "Commune Paris [...], Section BBB" (ch. III/3).

La recourante demande également à ce que les séquestres pénaux et confiscations pénales susmentionnés, ainsi que ceux portant sur "le bien immobilier dit « I.________ 2», propriété de H.________, représentant le lot n° xxx de l'ensemble immobilier situé [...] à Megève et figurant au cadastre section VV, à concurrence de EUR 2'246'323, so[ie]nt immédiatement communiqués et inscrits auprès du/des Registre (s) Foncier (s) compétent (s), en particulier auprès de la Direction générale des Finances Publiques, Service de la Publicité Foncière de Paris, respectivement de Bonneville" (ch. III/4) et qu'ordre soit donné aux sociétés C.C.________, D.C.________, L.________, M.________ (Londres), ainsi qu'à N.________ et Daniel Tunik de se conformer, respectivement de ne pas porter atteinte, de quelque manière que ce soit, aux mesures prises selon les points 1 à 4 des conclusions, sous la menace de la peine d'amende prévue par l'art. 292
SR 311.0 Schweizerisches Strafgesetzbuch vom 21. Dezember 1937
StGB Art. 292 - Wer der von einer zuständigen Behörde oder einem zuständigen Beamten unter Hinweis auf die Strafdrohung dieses Artikels an ihn erlassenen Verfügung nicht Folge leistet, wird mit Busse bestraft.
CP (ch. III/5). A titre subsidiaire, la recourante sollicite le renvoi de la cause à l'autorité précédente pour nouvelle décision au sens des considérants.
Invitée à se déterminer, l'autorité précédente n'a pas déposé d'observations, persistant dans les termes de sa décision. B.________ (ci-après : le prévenu intimé) s'en est remis à justice. Quant à C.C.________ et D.C.________ (ci-après : les sociétés intimées), elles ont conclu au rejet du recours.
Eu égard à l'ordonnance du Juge instructeur du 18 octobre 2018, l'autorité précédente a produit les pièces en lien avec les décisions suisses et étrangères relatives aux éléments séquestrés ou saisis notamment selon les lettres m.a et m.b du jugement de première instance. Les parties ont été avisées de cette réception le 7 novembre 2018 et les pièces ont été mises à disposition pour consultation; la mandataire de la recourante a fait usage de cette possibilité.

Considérant en droit :

1.
Le Tribunal fédéral examine d'office sa compétence (art. 29 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 29 Prüfung - 1 Das Bundesgericht prüft seine Zuständigkeit von Amtes wegen.
1    Das Bundesgericht prüft seine Zuständigkeit von Amtes wegen.
2    Bestehen Zweifel, ob das Bundesgericht oder eine andere Behörde zuständig ist, so führt das Gericht mit dieser Behörde einen Meinungsaustausch.
LTF) et contrôle librement la recevabilité des recours qui lui sont soumis (ATF 144 II 184 consid. 1 p. 186).

1.1. Le recours en matière pénale (art. 78 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 78 Grundsatz - 1 Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
1    Das Bundesgericht beurteilt Beschwerden gegen Entscheide in Strafsachen.
2    Der Beschwerde in Strafsachen unterliegen auch Entscheide über:
a  Zivilansprüche, wenn diese zusammen mit der Strafsache zu behandeln sind;
b  den Vollzug von Strafen und Massnahmen.
LTF) est ouvert contre une décision prise au cours d'une procédure pénale et rendue par une autorité cantonale statuant en tant qu'instance unique (art. 80 al. 2
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 80 Vorinstanzen - 1 Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
1    Die Beschwerde ist zulässig gegen Entscheide letzter kantonaler Instanzen und gegen Entscheide der Beschwerdekammer und der Berufungskammer des Bundesstrafgerichts.48
2    Die Kantone setzen als letzte kantonale Instanzen obere Gerichte ein. Diese entscheiden als Rechtsmittelinstanzen. Ausgenommen sind die Fälle, in denen nach der Strafprozessordnung vom 5. Oktober 200749 (StPO) ein Zwangsmassnahmegericht oder ein anderes Gericht als einzige kantonale Instanz entscheidet.50
in fine LTF). Il y a d'ailleurs lieu de confirmer la compétence de la Direction de la procédure de la Chambre pénale d'appel et de révision pour statuer sur la requête de la recourante, vu l'apparition du prétendu motif de séquestre supplémentaire en mai/juin 2018 et la procédure d'appel alors en cours devant cette autorité (art. 388
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 388 - 1 Die Verfahrensleitung der Rechtsmittelinstanz trifft die notwendigen und unaufschiebbaren verfahrensleitenden und vorsorglichen Massnahmen. Sie kann namentlich:
1    Die Verfahrensleitung der Rechtsmittelinstanz trifft die notwendigen und unaufschiebbaren verfahrensleitenden und vorsorglichen Massnahmen. Sie kann namentlich:
a  die Staatsanwaltschaft mit unaufschiebbaren Beweiserhebungen beauftragen;
b  die Haft anordnen;
c  eine amtliche Verteidigung bestellen.
2    Sie entscheidet über das Nichteintreten auf:
a  offensichtlich unzulässige Rechtsmittel;
b  Rechtsmittel, die offensichtlich keine hinreichende Begründung enthalten;
c  querulatorische oder rechtsmissbräuchliche Rechtsmittel.265
CPP; cf. ad 12 p. 7 et 3 p. 19 du mémoire de recours).

1.2. L'arrêt entrepris ne met pas un terme à la procédure pénale. Le recours n'est donc recevable que si l'acte attaqué est susceptible de causer un préjudice irréparable (art. 93 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 93 Andere Vor- und Zwischenentscheide - 1 Gegen andere selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide ist die Beschwerde zulässig:
1    Gegen andere selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide ist die Beschwerde zulässig:
a  wenn sie einen nicht wieder gutzumachenden Nachteil bewirken können; oder
b  wenn die Gutheissung der Beschwerde sofort einen Endentscheid herbeiführen und damit einen bedeutenden Aufwand an Zeit oder Kosten für ein weitläufiges Beweisverfahren ersparen würde.
2    Auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen und dem Gebiet des Asyls sind Vor- und Zwischenentscheide nicht anfechtbar.85 Vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Entscheide über die Auslieferungshaft sowie über die Beschlagnahme von Vermögenswerten und Wertgegenständen, sofern die Voraussetzungen von Absatz 1 erfüllt sind.
3    Ist die Beschwerde nach den Absätzen 1 und 2 nicht zulässig oder wurde von ihr kein Gebrauch gemacht, so sind die betreffenden Vor- und Zwischenentscheide durch Beschwerde gegen den Endentscheid anfechtbar, soweit sie sich auf dessen Inhalt auswirken.
LTF; ATF 140 IV 57 consid. 2.3 p. 60).
En matière pénale, le préjudice irréparable au sens de l'art. 93 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 93 Andere Vor- und Zwischenentscheide - 1 Gegen andere selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide ist die Beschwerde zulässig:
1    Gegen andere selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide ist die Beschwerde zulässig:
a  wenn sie einen nicht wieder gutzumachenden Nachteil bewirken können; oder
b  wenn die Gutheissung der Beschwerde sofort einen Endentscheid herbeiführen und damit einen bedeutenden Aufwand an Zeit oder Kosten für ein weitläufiges Beweisverfahren ersparen würde.
2    Auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen und dem Gebiet des Asyls sind Vor- und Zwischenentscheide nicht anfechtbar.85 Vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Entscheide über die Auslieferungshaft sowie über die Beschlagnahme von Vermögenswerten und Wertgegenständen, sofern die Voraussetzungen von Absatz 1 erfüllt sind.
3    Ist die Beschwerde nach den Absätzen 1 und 2 nicht zulässig oder wurde von ihr kein Gebrauch gemacht, so sind die betreffenden Vor- und Zwischenentscheide durch Beschwerde gegen den Endentscheid anfechtbar, soweit sie sich auf dessen Inhalt auswirken.
LTF se rapporte à un dommage de nature juridique qui ne puisse pas être réparé ultérieurement par un jugement final ou une autre décision favorable au recourant (ATF 143 IV 175 consid. 2.3 p. 177). Au contraire d'un prononcé ordonnant un séquestre pénal, qui prive temporairement le détenteur de la libre disposition des valeurs ou objets saisis (ATF 128 I 129 consid. 1 p. 131; arrêt 1B 269/2018 du 26 septembre 2018 consid. 1), le refus d'un telle mesure ne cause un dommage irréparable que dans des circonstances particulières, notamment lorsqu'il s'agit de moyens de preuve susceptibles de s'altérer ou de disparaître et qui visent des faits décisifs non encore élucidés (arrêt 1B 494/2017 du 1er mai 2018 consid. 1.2.1 et les arrêts cités). Tel est également le cas lorsque la partie plaignante voit ses prétentions en paiement d'une éventuelle créance compensatrice compromise par la levée des séquestres portant sur des immeubles (ATF 140 IV 57 consid. 2.3 p. 60).
A cet égard, la recourante soutient en substance que les garanties assurées par les confiscations et les séquestres prononcés par le tribunal de première instance en mai 2017 par rapport à ses prétentions seraient mises en danger par la procédure civile intentée en France en décembre 2017 par les deux sociétés intimées; dans ce cadre, ces dernières auraient conclu à la constatation de la nullité des sociétés immobilières, propriétaires notamment des deux biens immobiliers à Paris dont la saisie est demandée dans la présente cause, afin de pouvoir solliciter ensuite l'exécution de leur créance contre B.________ et sa co-prévenue directement sur ces immeubles. Si cette action devait aboutir, la recourante prétend qu'elle subirait un préjudice irréparable puisque les confiscations et séquestres tels qu'ordonnés dans le jugement genevois ne portaient que sur les parts des deux sociétés immobilières, qui n'auraient donc plus aucune valeur. Elle soutient de plus que les autres montants/objets confisqués ou séquestrés - à hauteur de 6 millions (cf. ad 4 p. 13 s. du mémoire de recours) - ne garantiraient pas le paiement de son dommage.
Vu la répartition par pourcentage entre les trois parties plaignantes du montant qui pourrait être recouvré à l'issue de la procédure pénale, il ne paraît pas exclu que la recourante subisse dès lors un préjudice irréparable (art. 93 al. 1 let. a
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 93 Andere Vor- und Zwischenentscheide - 1 Gegen andere selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide ist die Beschwerde zulässig:
1    Gegen andere selbständig eröffnete Vor- und Zwischenentscheide ist die Beschwerde zulässig:
a  wenn sie einen nicht wieder gutzumachenden Nachteil bewirken können; oder
b  wenn die Gutheissung der Beschwerde sofort einen Endentscheid herbeiführen und damit einen bedeutenden Aufwand an Zeit oder Kosten für ein weitläufiges Beweisverfahren ersparen würde.
2    Auf dem Gebiet der internationalen Rechtshilfe in Strafsachen und dem Gebiet des Asyls sind Vor- und Zwischenentscheide nicht anfechtbar.85 Vorbehalten bleiben Beschwerden gegen Entscheide über die Auslieferungshaft sowie über die Beschlagnahme von Vermögenswerten und Wertgegenständen, sofern die Voraussetzungen von Absatz 1 erfüllt sind.
3    Ist die Beschwerde nach den Absätzen 1 und 2 nicht zulässig oder wurde von ihr kein Gebrauch gemacht, so sind die betreffenden Vor- und Zwischenentscheide durch Beschwerde gegen den Endentscheid anfechtbar, soweit sie sich auf dessen Inhalt auswirken.
LTF) si la somme en cause était diminuée de la valeur des parts sociales des sociétés F.________ 1 et F.________ 2 (cf. environ 6'000'0000 fr. [total estimé des confiscations ad 15.2.1 p. 112 du jugement de première instance] - EUR 850'813.- [parts confisquées de F.________ 1] - EUR 2'793'812.- [parts confisquées de F.________ 2] = 2'355'375 fr., en admettant par simplification une parité entre l'euro et le franc suisse; soit en application de la proportion de 0.1 % : 2'355 fr. 38 au lieu des 6'000 fr. espérés). Cela étant, vu l'issue du litige, cette problématique, ainsi que les autres questions de recevabilité peuvent rester indécises.
En tout état de cause, la recourante ne subit aucun préjudice irréparable en lien avec le "I.________ 2" sis à Megève, puisque l'action intentée en France - à l'origine de la demande de garanties supplémentaires - ne le vise pas (cf. les conclusions en p. 24 de l'assignation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris du 19 décembre 2017 [pièce une produite en annexe de la requête du 7 juin 2018]) et, sous cet angle, son recours est irrecevable.

2.
Sur le fond, la recourante reproche à l'autorité précédente d'avoir arbitrairement refusé d'ordonner un séquestre complémentaire sur les immeubles - sis à Paris - détenus par les sociétés F.________ 1 et F.________ 2, ce afin de pallier l'éventuelle dissolution de ces deux entités requise par les deux sociétés intimées.

2.1. L'autorité précédente a en substance considéré que, faute d'appel, la recourante ne pourra plus, dans le cadre de la procédure pénale, prendre des conclusions portant sur des montants plus importants que ceux alloués en première instance. La Direction de la procédure a ensuite relevé que les deux sociétés intimées semblaient avoir obtenu de la justice civile française la saisie conservatoire des biens immobiliers des deux prévenus situés dans ce pays et que la recourante ne paraissait pas avoir agi dans ce sens sur le plan civil; de plus, les appartements de Paris faisaient, aux termes d'un jugement du Tribunal correctionnel de Paris du 30 juin 2016, l'objet d'une confiscation, en tout ou en partie, certes contestée par l'intimé prévenu, en faveur de l'État français. Le Président de la Chambre pénale d'appel et de révision en a conclu que, pour l'essentiel, la requête de la recourante tendait à la protection d'une importante créance qui ne découlait pas de l'abus de confiance commis, selon le tribunal de première instance, par l'intimé prévenu à son préjudice et ne pouvait ainsi être invoquée dans le cadre de la procédure pénale.

2.2. Ce raisonnement ne prête pas le flanc à la critique. Il est tout d'abord incontestable que, faute d'appel, la recourante ne peut plus prétendre à la reconnaissance de prétentions civiles supérieures à celles retenues en sa faveur dans le jugement de première instance, ce qu'elle semble d'ailleurs admettre (cf. ad 5 et 6 p. 6 du mémoire de recours). Une décision n'est de plus pas arbitraire du seul fait que l'appréciation qui y est effectuée ne corresponde pas à l'aspiration souhaitée par la personne requérante ou qu'elle ne rappelle pas les principes juridiques permettant d'ordonner un séquestre. Il n'est en effet pas contesté que cette mesure tend à garantir une éventuelle allocation en faveur de la recourante du montant des confiscations et/ou de la créance compensatrice qui pourraient être ordonnées à l'issue de la procédure pénale (art. 263 al. 1 let. d
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 263 Grundsatz - 1 Gegenstände und Vermögenswerte einer beschuldigten Person oder einer Drittperson können beschlagnahmt werden, wenn die Gegenstände und Vermögenswerte voraussichtlich:
1    Gegenstände und Vermögenswerte einer beschuldigten Person oder einer Drittperson können beschlagnahmt werden, wenn die Gegenstände und Vermögenswerte voraussichtlich:
a  als Beweismittel gebraucht werden;
b  zur Sicherstellung von Verfahrenskosten, Geldstrafen, Bussen und Entschädigungen gebraucht werden;
c  den Geschädigten zurückzugeben sind;
d  einzuziehen sind;
e  zur Deckung von Ersatzforderungen des Staates gemäss Artikel 71 StGB145 gebraucht werden.
2    Die Beschlagnahme ist mit einem schriftlichen, kurz begründeten Befehl anzuordnen. In dringenden Fällen kann sie mündlich angeordnet werden, ist aber nachträglich schriftlich zu bestätigen.
3    Ist Gefahr im Verzug, so können die Polizei oder Private Gegenstände und Vermögenswerte zuhanden der Staatsanwaltschaft oder der Gerichte vorläufig sicherstellen.
CPP, 70, 71 et 73 CP); la recourante a d'ailleurs parfaitement su développer une argumentation afin de tenter de démontrer que les mesures retenues dans le jugement de première instance ne suffiraient pas/plus à garantir ses prétentions.
La recourante soutient en substance que l'action en dissolution des deux sociétés immobilières intentées en France par les deux sociétés intimées serait un fait nouveau, imposant une nouvelle appréciation des mesures ordonnées (cf. ad 3 p. 19 du mémoire de recours). Si cette procédure particulière est peut-être effectivement nouvelle en soi, la recourante ne saurait en revanche prétendre qu'elle ignorait tout des démarches intentées en France par les deux sociétés intimées afin d'obtenir des garanties pour leurs propres prétentions, notamment en lien avec les sociétés immobilières en cause. Une telle constatation découle tout d'abord du fait que la recourante ne se prévaut pas d'une décision des autorités pénales suisses ordonnant le séquestre conservatoire des parts sociales des deux sociétés immobilières françaises, respectivement d'une demande d'entraide adressée aux autorités françaises afin d'obtenir cette mesure. Les seules décisions figurant au dossier s'agissant de saisies conservatoires en lien avec les parts des sociétés immobilières ont été rendues, les 6 février 2008 et 25 novembre 2013, dans un cadre civil par des autorités françaises statuant sur requête des deux sociétés intimées (cf. les décisions y relatives du
Juge de l'exécution près du Tribunal de Grande Instance de Paris [pièces 200'071 et 200'121]); faute d'y être partie, la recourante ne saurait donc en tirer en principe aucun droit. Le tribunal de première instance a de plus relevé expressément cette configuration particulière dans son jugement : "Les fonds C.C.________ et D.C.________ [et non les autorités pénales] ont requis et obtenu la saisie de plusieurs actifs des prévenus sis à l'étranger : [...] parts de la Société civile immobilière F.________ 1, détenant un appartement à Paris; parts de la Société civile immobilière F.________ 2, détenant un second appartement à Paris" (cf. ad let. B/m.b p. 59 de ce prononcé).
Vu ces différents éléments - que ne pouvait donc ignorer la recourante à la réception du jugement du 9 mai 2017 -, il apparaît que les autorités françaises n'ont pas été saisies par les autorités pénales suisses - notamment au cours de l'instruction - de requête afin de faire séquestrer les parts sociales en cause. Eu égard notamment au principe de souveraineté, cette constatation permet de douter de la portée de la confiscation ensuite ordonnée par un jugement suisse sur ces mêmes biens, qu'on rappellera sis en France (pour un rappel sur les principes applicables en la matière, voir ATF 137 IV 33 consid. 9.4 p. 49 ss); il en va de même par rapport aux effets qui pourraient être donnés au séquestre prononcé simultanément sur ces objets (MOREILLON/PAREIN-REYMOND, Petit commentaire, Code de procédure pénale, 2e éd. 2016, n° 3 ad art. 263
SR 312.0 Schweizerische Strafprozessordnung vom 5. Oktober 2007 (Strafprozessordnung, StPO) - Strafprozessordnung
StPO Art. 263 Grundsatz - 1 Gegenstände und Vermögenswerte einer beschuldigten Person oder einer Drittperson können beschlagnahmt werden, wenn die Gegenstände und Vermögenswerte voraussichtlich:
1    Gegenstände und Vermögenswerte einer beschuldigten Person oder einer Drittperson können beschlagnahmt werden, wenn die Gegenstände und Vermögenswerte voraussichtlich:
a  als Beweismittel gebraucht werden;
b  zur Sicherstellung von Verfahrenskosten, Geldstrafen, Bussen und Entschädigungen gebraucht werden;
c  den Geschädigten zurückzugeben sind;
d  einzuziehen sind;
e  zur Deckung von Ersatzforderungen des Staates gemäss Artikel 71 StGB145 gebraucht werden.
2    Die Beschlagnahme ist mit einem schriftlichen, kurz begründeten Befehl anzuordnen. In dringenden Fällen kann sie mündlich angeordnet werden, ist aber nachträglich schriftlich zu bestätigen.
3    Ist Gefahr im Verzug, so können die Polizei oder Private Gegenstände und Vermögenswerte zuhanden der Staatsanwaltschaft oder der Gerichte vorläufig sicherstellen.
CPP). Ces mesures n'offrant vraisemblablement aucune garantie, il appartenait à la recourante de demander aux autorités pénales genevoises, au cours de la procédure, la saisie des autorités françaises par le biais de l'entraide pénale internationale. Elle pouvait aussi, le cas échéant, contester, par la voie de l'appel, la proportion qui lui avait été allouée (0.1 %), respectivement le défaut de
prise en compte, lors de sa fixation, de l'éventuelle diminution du dommage pour les sociétés intimées qui pourrait découler des procédures civiles de recouvrement intentées - antérieurement - en France par ces dernières. La recourante ne saurait en revanche obtenir une modification du jugement de première instance sur cette question par le biais d'une procédure de séquestre complémentaire postérieure audit prononcé.
Au regard de ces considérations, l'autorité précédente pouvait donc sans violer le droit fédéral ou procéder de manière arbitraire, rejeter en l'état la demande de séquestre complémentaire.

2.3. Il s'ensuit que le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
La recourante, qui succombe, supporte les frais judiciaires (art. 66 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF). Un montant à ce titre sera également mis à la charge personnelle du conseil de la recourante, l'avocate Lelia Orci, en raison de son comportement négligent décrit ci-après. Ainsi, après que la cour de céans l'avait informée qu'elle pouvait consulter auprès du Tribunal fédéral les pièces produites par la Cour de justice, ladite avocate a demandé l'envoi de ces pièces à son étude, ce qui lui fut accordé par lettre du 16 novembre 2018 avec un délai arrêté au 30 novembre 2018 pour les retourner. La restitution n'est pas intervenue à cette date sans que cette avocate ne formulât de requête de prolongation. En l'absence de toute information de celle-ci, la Chancellerie du Tribunal fédéral n'a eu d'autre choix que de tenter de contacter téléphoniquement Me Orci le mercredi 5, puis le jeudi 6 décembre 2018. Malgré ces deux appels, les pièces en cause n'ont été retournées au Tribunal fédéral que le lundi 10 décembre 2018, par un envoi reçu le mercredi 12 suivant, sans lettre d'accompagnement. Ces procédés, peu compatibles avec les obligations résultant de l'art. 12 let. a
SR 935.61 Bundesgesetz vom 23. Juni 2000 über die Freizügigkeit der Anwältinnen und Anwälte (Anwaltsgesetz, BGFA) - Anwaltsgesetz
BGFA Art. 12 Berufsregeln - Für Anwältinnen und Anwälte gelten folgende Berufsregeln:
a  Sie üben ihren Beruf sorgfältig und gewissenhaft aus.
b  Sie üben ihren Beruf unabhängig, in eigenem Namen und auf eigene Verantwortung aus.
c  Sie meiden jeden Konflikt zwischen den Interessen ihrer Klientschaft und den Personen, mit denen sie geschäftlich oder privat in Beziehung stehen.
d  Sie können Werbung machen, solange diese objektiv bleibt und solange sie dem Informationsbedürfnis der Öffentlichkeit entspricht.
e  Sie dürfen vor Beendigung eines Rechtsstreits mit der Klientin oder dem Klienten keine Vereinbarung über die Beteiligung am Prozessgewinn als Ersatz für das Honorar abschliessen; sie dürfen sich auch nicht dazu verpflichten, im Falle eines ungünstigen Abschlusses des Verfahrens auf das Honorar zu verzichten.
f  Sie haben eine Berufshaftpflichtversicherung nach Massgabe der Art und des Umfangs der Risiken, die mit ihrer Tätigkeit verbunden sind, abzuschliessen; die Versicherungssumme muss mindestens eine Million Franken pro Jahr betragen; anstelle der Haftpflichtversicherung können andere, gleichwertige Sicherheiten erbracht werden.
g  Sie sind verpflichtet, in dem Kanton, in dessen Register sie eingetragen sind, amtliche Pflichtverteidigungen und im Rahmen der unentgeltlichen Rechtspflege Rechtsvertretungen zu übernehmen.
h  Sie bewahren die ihnen anvertrauten Vermögenswerte getrennt von ihrem eigenen Vermögen auf.
i  Sie klären ihre Klientschaft bei Übernahme des Mandates über die Grundsätze ihrer Rechnungsstellung auf und informieren sie periodisch oder auf Verlangen über die Höhe des geschuldeten Honorars.
j  Sie teilen der Aufsichtsbehörde jede Änderung der sie betreffenden Daten im Register mit.
de la loi fédérale du 23 juin 2000 sur la libre circulation des avocats (LLCA; RS
935.61), ont entraîné des frais inutiles qu'il convient de faire supporter à son auteure, l'avocate Orci (art. 66 al. 3
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 66 Erhebung und Verteilung der Gerichtskosten - 1 Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
1    Die Gerichtskosten werden in der Regel der unterliegenden Partei auferlegt. Wenn die Umstände es rechtfertigen, kann das Bundesgericht die Kosten anders verteilen oder darauf verzichten, Kosten zu erheben.
2    Wird ein Fall durch Abstandserklärung oder Vergleich erledigt, so kann auf die Erhebung von Gerichtskosten ganz oder teilweise verzichtet werden.
3    Unnötige Kosten hat zu bezahlen, wer sie verursacht.
4    Dem Bund, den Kantonen und den Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen dürfen in der Regel keine Gerichtskosten auferlegt werden, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis, ohne dass es sich um ihr Vermögensinteresse handelt, das Bundesgericht in Anspruch nehmen oder wenn gegen ihre Entscheide in solchen Angelegenheiten Beschwerde geführt worden ist.
5    Mehrere Personen haben die ihnen gemeinsam auferlegten Gerichtskosten, wenn nichts anderes bestimmt ist, zu gleichen Teilen und unter solidarischer Haftung zu tragen.
LTF).
Les sociétés intimées, qui obtiennent gain de cause avec l'assistance d'un avocat, ont droit à des dépens à la charge de la recourante (art. 68 al. 1
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz
BGG Art. 68 Parteientschädigung - 1 Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
1    Das Bundesgericht bestimmt im Urteil, ob und in welchem Mass die Kosten der obsiegenden Partei von der unterliegenden zu ersetzen sind.
2    Die unterliegende Partei wird in der Regel verpflichtet, der obsiegenden Partei nach Massgabe des Tarifs des Bundesgerichts alle durch den Rechtsstreit verursachten notwendigen Kosten zu ersetzen.
3    Bund, Kantonen und Gemeinden sowie mit öffentlich-rechtlichen Aufgaben betrauten Organisationen wird in der Regel keine Parteientschädigung zugesprochen, wenn sie in ihrem amtlichen Wirkungskreis obsiegen.
4    Artikel 66 Absätze 3 und 5 ist sinngemäss anwendbar.
5    Der Entscheid der Vorinstanz über die Parteientschädigung wird vom Bundesgericht je nach Ausgang des Verfahrens bestätigt, aufgehoben oder geändert. Dabei kann das Gericht die Entschädigung nach Massgabe des anwendbaren eidgenössischen oder kantonalen Tarifs selbst festsetzen oder die Festsetzung der Vorinstanz übertragen.
LTF). Quant au prévenu intimé, il s'en est remis à justice, sans déposer d'observation; il n'y a donc pas lieu de lui allouer de dépens, ni de lui faire supporter les frais judiciaires.

Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :

1.
Le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.

2.
Une indemnité de dépens, fixée à 2'500 fr., est allouée aux sociétés intimées à la charge de la recourante.

3.
Les frais judiciaires, fixés à 2'000 fr., sont mis à la charge de la recourante.

4.
A titre de frais judiciaires partiels, le montant de 300 fr. est mis à la charge de Lelia Orci, avocate de la recourante.

5.
Le présent arrêt est communiqué aux parties, au mandataire de C.C.________ et de D.C.________, ainsi qu'à la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice de la République et canton de Genève.

Lausanne, le 10 janvier 2019
Au nom de la Ire Cour de droit public
du Tribunal fédéral suisse

Le Président : Chaix

La Greffière : Kropf
Information de décision   •   DEFRITEN
Document : 1B_357/2018
Date : 10. Januar 2019
Publié : 31. Januar 2019
Source : Bundesgericht
Statut : Unpubliziert
Domaine : Strafprozess
Objet : Procédure pénale; séquestres


Répertoire des lois
CP: 292
SR 311.0 Code pénal suisse du 21 décembre 1937
CP Art. 292 - Quiconque ne se conforme pas à une décision à lui signifiée, sous la menace de la peine prévue au présent article, par une autorité ou un fonctionnaire compétents est puni d'une amende.
CPP: 263 
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 263 Principe - 1 Des objets et des valeurs patrimoniales appartenant au prévenu ou à des tiers peuvent être mis sous séquestre, lorsqu'il est probable:
1    Des objets et des valeurs patrimoniales appartenant au prévenu ou à des tiers peuvent être mis sous séquestre, lorsqu'il est probable:
a  qu'ils seront utilisés comme moyens de preuves;
b  qu'ils seront utilisés pour garantir le paiement des frais de procédure, des peines pécuniaires, des amendes et des indemnités;
c  qu'ils devront être restitués au lésé;
d  qu'ils devront être confisqués;
e  qu'ils seront utilisés pour couvrir les créances compensatrices de l'État selon l'art. 71 CP149.
2    Le séquestre est ordonné par voie d'ordonnance écrite, brièvement motivée. En cas d'urgence, il peut être ordonné oralement; toutefois, par la suite, l'ordre doit être confirmé par écrit.
3    Lorsqu'il y a péril en la demeure, la police ou des particuliers peuvent provisoirement mettre en sûreté des objets et des valeurs patrimoniales à l'intention du ministère public ou du tribunal.
388
SR 312.0 Code de procédure pénale suisse du 5 octobre 2007 (Code de procédure pénale, CPP) - Code de procédure pénale
CPP Art. 388 - 1 La direction de la procédure de l'autorité de recours rend les ordonnances et prend les mesures provisionnelles qui s'imposent et qui ne souffrent aucun délai. Elle peut notamment:
1    La direction de la procédure de l'autorité de recours rend les ordonnances et prend les mesures provisionnelles qui s'imposent et qui ne souffrent aucun délai. Elle peut notamment:
a  charger le ministère public de l'administration des preuves lorsque celle-ci ne souffre aucun délai;
b  ordonner la mise en détention du prévenu;
c  nommer un défenseur d'office.
2    Elle décide de ne pas entrer en matière sur les recours:
a  manifestement irrecevables;
b  dont la motivation est manifestement insuffisante;
c  procéduriers ou abusifs.270
LLCA: 12
SR 935.61 Loi fédérale du 23 juin 2000 sur la libre circulation des avocats (Loi sur les avocats, LLCA) - Loi sur les avocats
LLCA Art. 12 Règles professionnelles - L'avocat est soumis aux règles professionnelles suivantes:
a  il exerce sa profession avec soin et diligence;
b  il exerce son activité professionnelle en toute indépendance, en son nom personnel et sous sa propre responsabilité;
c  il évite tout conflit entre les intérêts de son client et ceux des personnes avec lesquelles il est en relation sur le plan professionnel ou privé;
d  il peut faire de la publicité, pour autant que celle-ci se limite à des faits objectifs et qu'elle satisfasse à l'intérêt général;
e  il ne peut pas, avant la conclusion d'une affaire, passer une convention avec son client par laquelle ce dernier accepterait de faire dépendre les honoraires du résultat de l'affaire; il ne peut pas non plus s'engager à renoncer à ses honoraires en cas d'issue défavorable du procès;
f  il doit être au bénéfice d'une assurance responsabilité civile professionnelle offrant une couverture adaptée à la nature et à l'étendue des risques liés à son activité; la somme couvrant les événements dommageables pour une année doit s'élever au minimum à un million de francs; des sûretés équivalentes peuvent remplacer l'assurance responsabilité civile;
g  il est tenu d'accepter les défenses d'office et les mandats d'assistance judiciaire dans le canton au registre duquel il est inscrit;
h  il conserve séparément les avoirs qui lui sont confiés et son patrimoine;
i  lorsqu'il accepte un mandat, il informe son client des modalités de facturation et le renseigne périodiquement ou à sa demande sur le montant des honoraires dus;
j  il communique à l'autorité de surveillance toute modification relative aux indications du registre le concernant.
LTF: 29 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 29 Examen - 1 Le Tribunal fédéral examine d'office sa compétence.
1    Le Tribunal fédéral examine d'office sa compétence.
2    En cas de doute quant à sa propre compétence, il procède à un échange de vues avec l'autorité dont la compétence lui paraît entrer en ligne de compte.
66 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 66 Recouvrement des frais judiciaires - 1 En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
1    En règle générale, les frais judiciaires sont mis à la charge de la partie qui succombe. Si les circonstances le justifient, le Tribunal fédéral peut les répartir autrement ou renoncer à les mettre à la charge des parties.
2    Si une affaire est liquidée par un désistement ou une transaction, les frais judiciaires peuvent être réduits ou remis.
3    Les frais causés inutilement sont supportés par celui qui les a engendrés.
4    En règle générale, la Confédération, les cantons, les communes et les organisations chargées de tâches de droit public ne peuvent se voir imposer de frais judiciaires s'ils s'adressent au Tribunal fédéral dans l'exercice de leurs attributions officielles sans que leur intérêt patrimonial soit en cause ou si leurs décisions font l'objet d'un recours.
5    Sauf disposition contraire, les frais judiciaires mis conjointement à la charge de plusieurs personnes sont supportés par elles à parts égales et solidairement.
68 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 68 Dépens - 1 Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
1    Le Tribunal fédéral décide, dans son arrêt, si et dans quelle mesure les frais de la partie qui obtient gain de cause sont supportés par celle qui succombe.
2    En règle générale, la partie qui succombe est tenue de rembourser à la partie qui a obtenu gain de cause, selon le tarif du Tribunal fédéral, tous les frais nécessaires causés par le litige.
3    En règle générale, aucuns dépens ne sont alloués à la Confédération, aux cantons, aux communes ou aux organisations chargées de tâches de droit public lorsqu'ils obtiennent gain de cause dans l'exercice de leurs attributions officielles.
4    L'art. 66, al. 3 et 5, est applicable par analogie.
5    Le Tribunal fédéral confirme, annule ou modifie, selon le sort de la cause, la décision de l'autorité précédente sur les dépens. Il peut fixer lui-même les dépens d'après le tarif fédéral ou cantonal applicable ou laisser à l'autorité précédente le soin de les fixer.
78 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 78 Principe - 1 Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
1    Le Tribunal fédéral connaît des recours contre les décisions rendues en matière pénale.
2    Sont également sujettes au recours en matière pénale:
a  les décisions sur les prétentions civiles qui doivent être jugées en même temps que la cause pénale;
b  les décisions sur l'exécution de peines et de mesures.
80 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 80 Autorités précédentes - 1 Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
1    Le recours est recevable contre les décisions prises par les autorités cantonales de dernière instance ou par la Cour des plaintes et la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.49
2    Les cantons instituent des tribunaux supérieurs comme autorités cantonales de dernière instance. Ces tribunaux statuent sur recours. Sont exceptés les cas dans lesquels le code de procédure pénale du 5 octobre 2007 (CPP)50 prévoit un tribunal des mesures de contrainte ou un autre tribunal comme instance cantonale unique.51
93 
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 93 Autres décisions préjudicielles et incidentes - 1 Les autres décisions préjudicielles et incidentes notifiées séparément peuvent faire l'objet d'un recours:
1    Les autres décisions préjudicielles et incidentes notifiées séparément peuvent faire l'objet d'un recours:
a  si elles peuvent causer un préjudice irréparable, ou
b  si l'admission du recours peut conduire immédiatement à une décision finale qui permet d'éviter une procédure probatoire longue et coûteuse.
2    En matière d'entraide pénale internationale et en matière d'asile, les décisions préjudicielles et incidentes ne peuvent pas faire l'objet d'un recours.88 Le recours contre les décisions relatives à la détention extraditionnelle ou à la saisie d'objets et de valeurs est réservé si les conditions de l'al. 1 sont remplies.
3    Si le recours n'est pas recevable en vertu des al. 1 et 2 ou qu'il n'a pas été utilisé, les décisions préjudicielles et incidentes peuvent être attaquées par un recours contre la décision finale dans la mesure où elles influent sur le contenu de celle-ci.
105
SR 173.110 Loi du 17 juin 2005 sur le Tribunal fédéral (LTF) - Organisation judiciaire
LTF Art. 105 Faits déterminants - 1 Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
1    Le Tribunal fédéral statue sur la base des faits établis par l'autorité précédente.
2    Il peut rectifier ou compléter d'office les constatations de l'autorité précédente si les faits ont été établis de façon manifestement inexacte ou en violation du droit au sens de l'art. 95.
3    Lorsque la décision qui fait l'objet d'un recours concerne l'octroi ou le refus de prestations en espèces de l'assurance-accidents ou de l'assurance militaire, le Tribunal fédéral n'est pas lié par les faits établis par l'autorité précédente.99
Répertoire ATF
128-I-129 • 137-IV-33 • 140-IV-57 • 143-IV-175 • 144-II-184
Weitere Urteile ab 2000
1B_269/2018 • 1B_357/2018 • 1B_494/2017
Répertoire de mots-clés
Trié par fréquence ou alphabet
première instance • tribunal fédéral • procédure pénale • société immobilière • frais judiciaires • créance compensante • vue • masse en faillite • recouvrement • part sociale • séquestre • calcul • recours en matière pénale • dommages-intérêts • procédure civile • conservatoire • abus de confiance • quant • droit public • décision • dommage irréparable • plaignant • ordonnance administrative • tribunal pénal • loi fédérale sur la libre circulation des avocats • condition de recevabilité • information • directeur • communication • modification • demande d'entraide • directive • marchandise • code de procédure pénale suisse • autorisation ou approbation • bénéfice • augmentation • tribunal • titre • nouvelles • droit fédéral • soie • principe juridique • compte bancaire • tennis • valeur patrimoniale • examinateur • nature juridique • aa • moyen de preuve • cession de créance • finances publiques • participation à la procédure • viol • lausanne • d'office • procédure d'appel • doute • instance unique • frais inutiles • berger • autorité cantonale • euro
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