Tribunal administratif fédéral
Tribunale amministrativo federale
Tribunal administrativ federal
Cour II
B-7468/2006
{T 0/2}
Arrêt du 6 septembre 2007
Composition :
Claude Morvant (président du collège), Hans Urech,
David Aschmann, juges;
Nadia Mangiullo, greffière.
S._______,
représentée par Katzarov SA, Patent & Trademark Attorneys, Main Office, rue des Epinettes 19, 1227 Carouge GE,
recourante
contre
T._______,
représentée par Kemia S.A., Brevetti, Marchi, Modelli, via Bagutti 14, casella postale 4327, 6904 Lugano 4,
intimée
Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI), Stauffacherstrasse 65, 3003 Berne,
autorité inférieure
concernant
la procédure d'opposition n° 7720 IR 838'901 Seven (fig.) / CH 532'976 SEVEN FOR ALL MANKIND
Faits:
A. L'enregistrement de la marque suisse n° 532'976 "SEVEN FOR ALL MANKIND" a été publié dans la Feuille Officielle Suisse du Commerce (FOSC) n° 90 du 11 mai 2005. Il revendique notamment la protection pour les produits des classes 18 et 25 suivants:
Cl. 18: Cuir et imitations du cuir, produits en ces matières non compris dans d'autres classes; peaux d'animaux; malles et valises; parapluies, parasols et cannes; fouets et sellerie; sacs, sacs à main, sacs de voyage, sets de voyage (produits en cuir), valises, sacs à dos, sacs de voyage, sacs de plage, porte-documents, bourses, portefeuilles, porte-cartes, portfolios, porte-monnaie non en métaux précieux, étuis pour clés (produits en cuir), mallettes pour les affaires de toilette (vanity case), parapluies, housses pour parapluies.
Cl. 25: Vêtements, T-shirts, blouses, robes, pantalons, jupes, gilets, chandails, sweat-shirts, pulls, manteaux, costumes, pantalons de training, vêtements de jogging, pullovers, maillots de bain; lingerie, gaines, chaussettes, gants, manchettes (habillement), peignoirs, cravates; chaussures, bottes et sandales; chapellerie, écharpes, chapeaux et casquettes.
B. Le 8 août 2005, T._______ (ci-après: l'opposante) a formé opposition à l'encontre de l'enregistrement précité devant l'Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (ci-après: l'Institut fédéral), sous suite de frais, pour tous les produits revendiqués des classes 18 et 25 en se fondant sur sa marque internationale n° 838'901 "Seven" (fig.), enregistrée notamment pour les produits des classes 18 et 25 suivants:
Cl. 18: Articles en cuir et imitations du cuir non compris dans d'autres classes; sacs à dos, petits sacs à dos, serviettes d'écoliers, bourses, sacoches pour porter les enfants, sacs, sacs à provisions, sacs et gros sacs de voyage, sacs et gros sacs pour le sport; sacs à main, sacs de campeurs; sacs de plage; sacs d'alpinistes; sacs d'écoliers, attachés-case, portefeuilles, porte-monnaie non en métaux précieux; étuis pour clefs (maroquinerie), poches à porter à la ceinture, valises, parapluies et parasols; malles, cannes, fouets et sellerie; mallettes pour documents.
Cl. 25: Vêtements (y compris lingerie de corps et vêtements pour la mer), chaussures, bottes, pantoufles, sandales, ceintures, chapellerie.
C. Invitée à se prononcer sur l'opposition, S._______ (ci-après: la défenderesse), titulaire de la marque suisse n° 532'976 "SEVEN FOR ALL MANKIND", a conclu à son rejet, sous suite de frais et dépens, au terme de sa réponse du 16 novembre 2005. Elle a fait valoir qu'une recherche auprès de l'Institut fédéral révélait l'existence d'un très grand nombre de marques comportant le mot "SEVEN" ou son équivalent en chiffre en classes 18 et 25, de sorte que la marque opposante ne saurait constituer ni une marque forte ni une marque bénéficiant d'un champ de protection normal, celui-ci s'étant affaibli suite à la reprise fréquente du terme "SEVEN" dans le commerce pour des produits identiques ou similaires. Arguant du fait que l'impression graphique et phonétique des marques était différente, la défenderesse a également relevé que, du point de vue sémantique, le consommateur comprendrait facilement que la marque "SEVEN FOR ALL MANKIND" formait un tout homogène et indivisible dans lequel se fondait l'élément "SEVEN" et que le sens dégagé par cette marque était conditionné par l'expression distinctive "FOR ALL MANKIND". Ainsi, selon elle, la reprise de la marque opposante dans la marque attaquée n'était pas de nature à créer un risque de confusion direct ou indirect malgré la similarité des produits des classes 18 et 25.
D. Par courriers du 29 novembre 2005 et du 5 décembre 2005, la défenderesse a produit diverses décisions rendues par l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur, Marques, Dessins et Modèles (ci-après: l'OHMI) et par le Tribunal de grande instance de Paris relatives au rejet de diverses oppositions formées par T._______.
E. Par décision du 15 novembre 2006, l'Institut fédéral a admis l'opposition formée par T._______, sous suite de frais et dépens. Il a tout d'abord conclu à la grande similarité des produits revendiqués par les marques en question, voire même à l'identité pour la majeure partie de ceux-ci. Dit institut a ensuite considéré que le terme "SEVEN" avait un caractère indéterminé en rapport avec les produits des classes 18 et 25 revendiqués par la marque opposante et qu'il n'évoquait pas, pour un consommateur, un aspect descriptif des produits en cause, de sorte que ce terme disposait in casu d'une pleine force distinctive et d'un champ de protection normal. Relevant que la marque opposante était entièrement contenue dans la marque attaquée, l'Institut fédéral a jugé que les petites différences découlant du graphisme de la marque opposante et les termes "FOR ALL MANKIND" n'étaient pas de nature à occulter la présence de l'élément essentiel "SEVEN" placé au début des deux signes, ajoutant que la désignation "FOR ALL MANKIND" pourrait d'ailleurs être comprise comme une indication dépourvue de force distinctive et n'avoir ainsi aucune ou qu'une influence minime sur la distinction des signes. Il a souligné qu'il était possible que le consommateur perçoive les différences ressortant des deux marques, mais qu'il pense néanmoins à une variante de la marque de base ou à une marque de série, ce qui pourrait l'amener à en déduire, en voyant la marque attaquée, qu'il s'agissait du même titulaire que l'opposante ou d'un titulaire lui étant lié. Il a ainsi considéré que les conditions d'un risque de confusion indirect étaient également remplies.
F. Par mémoire du 13 décembre 2006, S._______ (ci-après: la recourante) a recouru contre cette décision auprès de la Commission fédérale de recours en matière de propriété intellectuelle (ci-après: la CREPI) en concluant à son annulation, sous suite de frais et dépens. A l'appui de ses conclusions, la recourante soutient que la marque opposante ne bénéficie pas d'un champ de protection normal, eu égard au fait que celui-ci s'est affaibli suite à la reprise fréquente du terme "Seven" par différents opérateurs économiques pour des produits identiques ou similaires, et elle considère ainsi que l'étendue dudit champ doit être réévaluée et limitée. Elle fait ensuite valoir que l'Institut fédéral a conclu à la similitude des signes sur la base de la concordance du mot "SEVEN", qu'il s'est essentiellement appuyé sur les décisions précédemment rendues par la CREPI relatives à la marque "Seven" (fig.) et qu'il n'aurait, selon elle, pas pris en considération le fait que la désignation "FOR ALL MANKIND" bénéficierait d'une pleine force distinctive et qu'elle serait ainsi propre à influencer l'impression d'ensemble de la marque attaquée. Relevant enfin que les marques diffèrent sur les plans phonétique, visuel et sémantique, la recourante considère que la concordance du mot "Seven" n'est pas de nature à fonder un risque de confusion direct ou indirect, ajoutant qu'il n'y a pas lieu d'examiner la similarité des produits en cause du fait que la similarité des signes n'est pas réalisée.
G. Le 15 décembre 2006, la Commission fédérale de recours en matière de propriété intellectuelle a transmis l'affaire au Tribunal administratif fédéral comme objet de sa compétence depuis le 1er janvier 2007. Par ordonnance du 23 janvier 2007, le Tribunal administratif fédéral a informé les parties qu'il reprenait le traitement du recours.
H. Invité à se prononcer sur le recours, l'Institut fédéral en a proposé le rejet au terme de sa réponse du 5 mars 2007 en renonçant à présenter des remarques et observations et en renvoyant à la motivation de sa décision.
Egalement invitée à se prononcer sur le recours, T._______ (ci-après: l'intimée) en a proposé le rejet, sous suite de frais, dans sa réponse du 8 mars 2007. Elle allègue en substance que la marque opposante "Seven" (fig.) est forte du fait qu'elle n'a aucun rapport avec les produits revendiqués, que la marque attaquée reprend le coeur de la marque opposante et que l'expression "FOR ALL MANKIND" serait dépourvue de force distinctive en tant que celle-ci serait d'usage commun et aurait une valeur uniquement générique et descriptive qui ne serait propre qu'à individualiser une catégorie plus ou moins large des consommateurs concernés. Elle fait en outre valoir que les produits revendiqués en classe 18 par les marques en cause sont identiques et similaires.
I. Par courrier du 23 mars 2007, l'intimée a indiqué qu'elle ne s'opposait plus à l'enregistrement de la marque attaquée s'agissant de la classe 25 et qu'elle retirait en conséquence son opposition pour la classe précitée.
J. Par ordonnance du 27 mars 2007, le Tribunal administratif fédéral a désigné le collège des juges appelé à statuer.
K. Invitée à confirmer par écrit qu'un accord avait été passé entre les parties et à faire parvenir cet accord signé par elles deux, l'intimée a documenté le retrait partiel de son opposition pour la classe 25 en date du 16 avril 2007.
Les arguments avancés de part et d'autre au cours de la présente procédure seront repris plus loin dans la mesure où cela se révèle nécessaire.
Le Tribunal administratif fédéral considère en droit:
1. Le Tribunal administratif fédéral examine d'office et librement la recevabilité des recours qui lui sont soumis (ATF 132 I 140 consid. 1.1; Alfred Kölz / Isabelle Häner, Verwaltungsverfahren und Verwaltungsrechts-pflege des Bundes, 2ème éd., Zurich 1998, n° 410).
1.1 A teneur de l'art. 53 al. 2
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 53 Übergangsbestimmungen - 1 Das Beschwerdeverfahren gegen Entscheide, die vor dem Inkrafttreten dieses Gesetzes ergangen sind und bisher beim Bundesgericht oder beim Bundesrat anfechtbar waren, richtet sich nach dem bisherigen Recht. |
|
1 | Das Beschwerdeverfahren gegen Entscheide, die vor dem Inkrafttreten dieses Gesetzes ergangen sind und bisher beim Bundesgericht oder beim Bundesrat anfechtbar waren, richtet sich nach dem bisherigen Recht. |
2 | Das Bundesverwaltungsgericht übernimmt, sofern es zuständig ist, die Beurteilung der beim Inkrafttreten dieses Gesetzes bei Eidgenössischen Rekurs- oder Schiedskommissionen oder bei Beschwerdediensten der Departemente hängigen Rechtsmittel. Die Beurteilung erfolgt nach neuem Verfahrensrecht. |
Le Tribunal administratif fédéral connaît des recours contre les décisions au sens de l'art. 5
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
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1 | Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
a | Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten; |
b | Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten; |
c | Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren. |
2 | Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25 |
3 | Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen. |
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 31 Grundsatz - Das Bundesverwaltungsgericht beurteilt Beschwerden gegen Verfügungen nach Artikel 5 des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 196819 über das Verwaltungsverfahren (VwVG). |
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 33 Vorinstanzen - Die Beschwerde ist zulässig gegen Verfügungen: |
|
a | des Bundesrates und der Organe der Bundesversammlung auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses des Bundespersonals einschliesslich der Verweigerung der Ermächtigung zur Strafverfolgung; |
b | des Bundesrates betreffend: |
b1 | die Amtsenthebung eines Mitgliedes des Bankrats, des Direktoriums oder eines Stellvertreters oder einer Stellvertreterin nach dem Nationalbankgesetz vom 3. Oktober 200325, |
b10 | die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Schweizerischen Trassenvergabestelle oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Geschäftsführerin oder des Geschäftsführers durch den Verwaltungsrat nach dem Eisenbahngesetz vom 20. Dezember 195743; |
b2 | die Abberufung eines Verwaltungsratsmitgliedes der Eidgenössischen Finanzmarktaufsicht oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Finanzmarktaufsichtsgesetz vom 22. Juni 200726, |
b3 | die Sperrung von Vermögenswerten gestützt auf das Bundesgesetz vom 18. Dezember 201528 über die Sperrung und die Rückerstattung unrechtmässig erworbener Vermögenswerte ausländischer politisch exponierter Personen, |
b4 | das Verbot von Tätigkeiten nach dem NDG30, |
b5bis | die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Eidgenössischen Instituts für Metrologie nach dem Bundesgesetz vom 17. Juni 201133 über das Eidgenössische Institut für Metrologie, |
b6 | die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Eidgenössischen Revisionsaufsichtsbehörde oder die Genehmigung der Auflösung des Arbeitsverhältnisses der Direktorin oder des Direktors durch den Verwaltungsrat nach dem Revisionsaufsichtsgesetz vom 16. Dezember 200535, |
b7 | die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Heilmittelinstituts nach dem Heilmittelgesetz vom 15. Dezember 200037, |
b8 | die Abberufung eines Verwaltungsratsmitglieds der Anstalt nach dem Ausgleichsfondsgesetz vom 16. Juni 201739, |
b9 | die Abberufung eines Mitglieds des Institutsrats des Schweizerischen Instituts für Rechtsvergleichung nach dem Bundesgesetz vom 28. September 201841 über das Schweizerische Institut für Rechtsvergleichung, |
c | des Bundesstrafgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals; |
cbis | des Bundespatentgerichts auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses seiner Richter und Richterinnen und seines Personals; |
cquater | des Bundesanwaltes oder der Bundesanwältin auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von ihm oder ihr gewählten Staatsanwälte und Staatsanwältinnen sowie des Personals der Bundesanwaltschaft; |
cquinquies | der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses ihres Sekretariats; |
cter | der Aufsichtsbehörde über die Bundesanwaltschaft auf dem Gebiet des Arbeitsverhältnisses der von der Vereinigten Bundesversammlung gewählten Mitglieder der Bundesanwaltschaft; |
d | der Bundeskanzlei, der Departemente und der ihnen unterstellten oder administrativ zugeordneten Dienststellen der Bundesverwaltung; |
e | der Anstalten und Betriebe des Bundes; |
f | der eidgenössischen Kommissionen; |
g | der Schiedsgerichte auf Grund öffentlich-rechtlicher Verträge des Bundes, seiner Anstalten und Betriebe; |
h | der Instanzen oder Organisationen ausserhalb der Bundesverwaltung, die in Erfüllung ihnen übertragener öffentlich-rechtlicher Aufgaben des Bundes verfügen; |
i | kantonaler Instanzen, soweit ein Bundesgesetz gegen ihre Verfügungen die Beschwerde an das Bundesverwaltungsgericht vorsieht. |
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 5 - 1 Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
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1 | Als Verfügungen gelten Anordnungen der Behörden im Einzelfall, die sich auf öffentliches Recht des Bundes stützen und zum Gegenstand haben: |
a | Begründung, Änderung oder Aufhebung von Rechten oder Pflichten; |
b | Feststellung des Bestehens, Nichtbestehens oder Umfanges von Rechten oder Pflichten; |
c | Abweisung von Begehren auf Begründung, Änderung, Aufhebung oder Feststellung von Rechten oder Pflichten oder Nichteintreten auf solche Begehren. |
2 | Als Verfügungen gelten auch Vollstreckungsverfügungen (Art. 41 Abs. 1 Bst. a und b), Zwischenverfügungen (Art. 45 und 46), Einspracheentscheide (Art. 30 Abs. 2 Bst. b und 74), Beschwerdeentscheide (Art. 61), Entscheide im Rahmen einer Revision (Art. 68) und die Erläuterung (Art. 69).25 |
3 | Erklärungen von Behörden über Ablehnung oder Erhebung von Ansprüchen, die auf dem Klageweg zu verfolgen sind, gelten nicht als Verfügungen. |
SR 172.213.1 Organisationsverordnung vom 17. November 1999 für das Eidgenössische Justiz- und Polizeidepartement (OV-EJPD) OV-EJPD Art. 29 - 1 Das Eidgenössische Institut für Geistiges Eigentum (IGE) ist nach dem Bundesgesetz vom 24. März 199588 über Statut und Aufgaben des IGE die Fachbehörde des Bundes für Immaterialgüterrechtsfragen. Es erfüllt seine Aufgaben nach den massgebenden Gesetzen und internationalen Abkommen89. |
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1 | Das Eidgenössische Institut für Geistiges Eigentum (IGE) ist nach dem Bundesgesetz vom 24. März 199588 über Statut und Aufgaben des IGE die Fachbehörde des Bundes für Immaterialgüterrechtsfragen. Es erfüllt seine Aufgaben nach den massgebenden Gesetzen und internationalen Abkommen89. |
2 | Das IGE erfüllt seine gemeinwirtschaftlichen Aufgaben und die weiteren ihm vom Bundesrat zugewiesenen Aufgaben unter der Aufsicht des Departements. |
3 | Das IGE ist in seinem Zuständigkeitsbereich zur Beschwerde an das Bundesgericht berechtigt.90 |
SR 172.010.31 Bundesgesetz vom 24. März 1995 über Statut und Aufgaben des Eidgenössischen Instituts für Geistiges Eigentum (IGEG) IGEG Art. 1 Organisationsform - 1 Das Eidgenössische Institut für Geistiges Eigentum (IGE)4 ist eine öffentlichrechtliche Anstalt des Bundes mit eigener Rechtspersönlichkeit. |
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1 | Das Eidgenössische Institut für Geistiges Eigentum (IGE)4 ist eine öffentlichrechtliche Anstalt des Bundes mit eigener Rechtspersönlichkeit. |
2 | Das IGE ist in seiner Organisation und Betriebsführung selbständig; es führt ein eigenes Rechnungswesen. |
3 | Das IGE wird nach betriebswirtschaftlichen Grundsätzen geführt. |
SR 173.32 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesverwaltungsgericht (Verwaltungsgerichtsgesetz, VGG) - Verwaltungsgerichtsgesetz VGG Art. 32 Ausnahmen - 1 Die Beschwerde ist unzulässig gegen: |
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1 | Die Beschwerde ist unzulässig gegen: |
a | Verfügungen auf dem Gebiet der inneren und äusseren Sicherheit des Landes, der Neutralität, des diplomatischen Schutzes und der übrigen auswärtigen Angelegenheiten, soweit das Völkerrecht nicht einen Anspruch auf gerichtliche Beurteilung einräumt; |
b | Verfügungen betreffend die politische Stimmberechtigung der Bürger und Bürgerinnen sowie Volkswahlen und -abstimmungen; |
c | Verfügungen über leistungsabhängige Lohnanteile des Bundespersonals, soweit sie nicht die Gleichstellung der Geschlechter betreffen; |
d | ... |
e | Verfügungen auf dem Gebiet der Kernenergie betreffend: |
e1 | Rahmenbewilligungen von Kernanlagen, |
e2 | die Genehmigung des Entsorgungsprogramms, |
e3 | den Verschluss von geologischen Tiefenlagern, |
e4 | den Entsorgungsnachweis; |
f | Verfügungen über die Erteilung oder Ausdehnung von Infrastrukturkonzessionen für Eisenbahnen; |
g | Verfügungen der unabhängigen Beschwerdeinstanz für Radio und Fernsehen; |
h | Verfügungen über die Erteilung von Konzessionen für Spielbanken; |
i | Verfügungen über die Erteilung, Änderung oder Erneuerung der Konzession für die Schweizerische Radio- und Fernsehgesellschaft (SRG); |
j | Verfügungen über die Beitragsberechtigung einer Hochschule oder einer anderen Institution des Hochschulbereichs. |
2 | Die Beschwerde ist auch unzulässig gegen: |
a | Verfügungen, die nach einem anderen Bundesgesetz durch Einsprache oder durch Beschwerde an eine Behörde im Sinne von Artikel 33 Buchstaben c-f anfechtbar sind; |
b | Verfügungen, die nach einem anderen Bundesgesetz durch Beschwerde an eine kantonale Behörde anfechtbar sind. |
1.2 La recourante, qui a pris part à la procédure devant l'autorité inférieure, est spécialement atteinte par cette décision et a un intérêt digne de protection à son annulation ou à sa modification. La qualité pour recourir doit dès lors lui être reconnue (art. 48 al. 1 let. a
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 48 - 1 Zur Beschwerde ist berechtigt, wer: |
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1 | Zur Beschwerde ist berechtigt, wer: |
a | vor der Vorinstanz am Verfahren teilgenommen hat oder keine Möglichkeit zur Teilnahme erhalten hat; |
b | durch die angefochtene Verfügung besonders berührt ist; und |
c | ein schutzwürdiges Interesse an deren Aufhebung oder Änderung hat. |
2 | Zur Beschwerde berechtigt sind ferner Personen, Organisationen und Behörden, denen ein anderes Bundesgesetz dieses Recht einräumt. |
1.3 Les dispositions relatives à la représentation, au délai de recours, à la forme et au contenu du mémoire de recours (art. 11
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 11 - 1 Auf jeder Stufe des Verfahrens kann die Partei sich, wenn sie nicht persönlich zu handeln hat, vertreten oder, soweit die Dringlichkeit einer amtlichen Untersuchung es nicht ausschliesst, verbeiständen lassen.30 |
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1 | Auf jeder Stufe des Verfahrens kann die Partei sich, wenn sie nicht persönlich zu handeln hat, vertreten oder, soweit die Dringlichkeit einer amtlichen Untersuchung es nicht ausschliesst, verbeiständen lassen.30 |
2 | Die Behörde kann den Vertreter auffordern, sich durch schriftliche Vollmacht auszuweisen. |
3 | Solange die Partei die Vollmacht nicht widerruft, macht die Behörde ihre Mitteilungen an den Vertreter. |
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 50 - 1 Die Beschwerde ist innerhalb von 30 Tagen nach Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
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1 | Die Beschwerde ist innerhalb von 30 Tagen nach Eröffnung der Verfügung einzureichen. |
2 | Gegen das unrechtmässige Verweigern oder Verzögern einer Verfügung kann jederzeit Beschwerde geführt werden. |
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 52 - 1 Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
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1 | Die Beschwerdeschrift hat die Begehren, deren Begründung mit Angabe der Beweismittel und die Unterschrift des Beschwerdeführers oder seines Vertreters zu enthalten; die Ausfertigung der angefochtenen Verfügung und die als Beweismittel angerufenen Urkunden sind beizulegen, soweit der Beschwerdeführer sie in Händen hat. |
2 | Genügt die Beschwerde diesen Anforderungen nicht oder lassen die Begehren des Beschwerdeführers oder deren Begründung die nötige Klarheit vermissen und stellt sich die Beschwerde nicht als offensichtlich unzulässig heraus, so räumt die Beschwerdeinstanz dem Beschwerdeführer eine kurze Nachfrist zur Verbesserung ein. |
3 | Sie verbindet diese Nachfrist mit der Androhung, nach unbenutztem Fristablauf auf Grund der Akten zu entscheiden oder, wenn Begehren, Begründung oder Unterschrift fehlen, auf die Beschwerde nicht einzutreten. |
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 44 - Die Verfügung unterliegt der Beschwerde. |
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
|
1 | Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
2 | Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht. |
3 | Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat. |
4 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102 |
4bis | Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103 |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107 |
2. En l'espèce, l'opposition portait sur l'enregistrement de la marque attaquée pour les classes 18 et 25. Dans la décision attaquée, l'Institut fédéral a conclu à la radiation de la marque attaquée, dès l'entrée en force de ladite décision, "dans la mesure de l'opposition, soit pour l'ensemble des produits des classes 18 et 25", décision que la recourante a ensuite déférée au Tribunal de céans en concluant à son annulation. Il ressort cependant du dossier que le 16 avril 2007, soit en cours de procédure devant le Tribunal de céans, l'intimée a produit une déclaration, signée par les deux parties, dans laquelle il est indiqué que T._______ retire son opposition à l'encontre de la marque attaquée pour la classe 25. Il appert dès lors que, suite au retrait partiel de l'opposition de l'intimée s'agissant de la classe 25, le recours est devenu sans objet pour cette classe et que l'objet du litige se limite en l'espèce uniquement à l'enregistrement de la marque attaquée pour les produits revendiqués en classe 18.
3. La marque est un signe propre à distinguer les produits ou les services d'une entreprise de ceux d'autres entreprises. Les mots, les lettres, les chiffres, les représentations graphiques, les formes en trois dimensions, seuls ou combinés entre eux ou avec des couleurs, peuvent en particulier constituer des marques (art. 1 al. 1 et 2 de la loi fédérale du 28 août 1992 sur la protection des marques et des indications de provenance [Loi sur la protection des marques, LPM, RS 232.11]). A teneur de l'art. 3 al. 1 let. c
SR 232.11 Bundesgesetz vom 28. August 1992 über den Schutz von Marken und Herkunftsangaben (Markenschutzgesetz, MSchG) - Markenschutzgesetz MSchG Art. 3 Relative Ausschlussgründe - 1 Vom Markenschutz ausgeschlossen sind weiter Zeichen, die: |
|
1 | Vom Markenschutz ausgeschlossen sind weiter Zeichen, die: |
a | mit einer älteren Marke identisch und für die gleichen Waren oder Dienstleistungen bestimmt sind wie diese; |
b | mit einer älteren Marke identisch und für gleichartige Waren oder Dienstleistungen bestimmt sind, so dass sich daraus eine Verwechslungsgefahr ergibt; |
c | einer älteren Marke ähnlich und für gleiche oder gleichartige Waren oder Dienstleistungen bestimmt sind, so dass sich daraus eine Verwechslungsgefahr ergibt. |
2 | Als ältere Marken gelten: |
a | hinterlegte oder eingetragene Marken, die eine Priorität nach diesem Gesetz (Art. 6-8) geniessen; |
b | Marken, die zum Zeitpunkt der Hinterlegung des unter Absatz 1 fallenden Zeichens im Sinne von Artikel 6bis der Pariser Verbandsübereinkunft vom 20. März 18834 zum Schutz des gewerblichen Eigentums (Pariser Verbandsübereinkunft) in der Schweiz notorisch bekannt sind. |
3 | Auf die Ausschlussgründe nach diesem Artikel kann sich nur der Inhaber der älteren Marke berufen. |
4. S'agissant de la comparaison des produits et des services, l'Institut fédéral a relevé que, au regard des libellés respectifs des marques, force était de constater que la formulation des listes était sensiblement la même, que le même type de produits était revendiqué et que le libellé était souvent identique. Il a ainsi conclu à la grande similarité des produits, voire même à l'identité pour la majeure partie de ceux-ci.
La recourante soutient qu'il n'y a pas lieu d'examiner la similarité des produits du fait que la similitude des signes n'est, selon elle, pas réalisée et que les différences entre les marques suffisent à exclure tout risque de confusion.
Pour juger du risque de confusion, est non seulement déterminante la similitude des signes, mais encore la similitude des produits. Il existe une interaction entre ces deux éléments, dans la mesure où la différence entre les signes doit être d'autant plus grande que les produits sont similaires, et vice versa (ATF 122 III 382 Kamillosan). Il y a similarité des produits lorsque les cercles des consommateurs concernés peuvent être amenés à penser que les produits vendus sous des marques identiques ou similaires proviennent, au regard de leurs lieux de production et de distribution usuels, de la même entreprise ou seraient, du moins, produits sous le contrôle du titulaire par des entreprises liées entre elles (Lucas David, Kommentar zum schweizerischen Privatrecht, Markenschutzgesetz, Muster- und Modellgesetz, 2ème éd., Bâle 1999, MSchG, n° 8 et 35 ad art. 3). L'appartenance des produits revendiqués à la même classe internationale selon l'accord de Nice n'est pas nécessaire pour affirmer une similarité, mais constitue tout de même un indice pour une telle conclusion (décision de la CREPI du 5 octobre 2000 in sic! 2000 800 consid. 5 Naturella/Naturessa). Les mêmes lieux de production, le même savoir-faire spécifique, des voies de distribution semblables, un cercle de consommateurs ou un champ d'application semblables sont des indices pour des produits similaires (décision de la CREPI du 24 avril 2006 in sic! 2006 475 consid. 6 X/X-Pressure). Lorsque la similarité des produits peut être exclue, il n'est plus nécessaire d'examiner la similarité entre les signes et un risque de confusion est dans ce cas à priori exclu (décision de la CREPI du 17 juin 2005 in sic! 2006 86 consid. 2 Proteos/Protos).
En l'espèce, il convient de constater que les produits revendiqués par les marques en question en classe 18 sont, si ce n'est identiques pour la majeure partie de ceux-ci, pour le moins très similaires, comme l'a à juste titre considéré l'Institut fédéral. En effet, ces produits exigent un même savoir-faire pour leur confection et ont des réseaux de distribution pratiquement identiques. Il s'agit donc d'exiger une dissemblance suffisamment nette entre les deux marques en question pour pouvoir exclure un risque de confusion entre celles-ci.
5. L'appréciation de l'étendue de la protection de la marque antérieure est indispensable pour estimer le risque de confusion (décision de la CREPI du 3 mars 1999 in sic! 1999 275 consid. 3 Natural White/Natural White TP). Le périmètre de protection d'une marque dépend de sa force distinctive. Le périmètre est plus restreint pour les marques faibles que pour les marques fortes et des différences plus modestes suffiront à créer une distinction suffisante. Sont en particulier faibles les marques dont les éléments essentiels dérivent des notions descriptives utilisées dans le langage courant. Sont au contraire fortes les marques imaginatives ou ayant acquis une notoriété dans le commerce. Les marques fortes, résultant d'un acte créatif ou d'un patient travail pour s'imposer sur le marché, doivent bénéficier d'une protection élargie et accrue contre les signes similaires car elles sont spécialement exposées à des essais de rapprochement (ATF 122 III 382 consid. 2a Kamillosan).
5.1 L'Institut fédéral a considéré que le terme "Seven" disposait d'une pleine force distinctive et bénéficiait d'un champ de protection normal in casu, dans la mesure où il avait un caractère indéterminé en rapport avec les produits revendiqués par la marque opposante et qu'il n'évoquait pas, pour le consommateur, un aspect descriptif des produits en cause.
Les signes appartenant au domaine public se caractérisent par le fait qu'ils sont à priori dépourvus de caractère distinctif ou sont assujettis au besoin de disponibilité. Font notamment partie du domaine public les signes banals ou communs, soit les chiffres ou lettres isolés et les signes libres ou dégénérés, soit ceux qui, distinctifs lors de leur création, sont devenus des désignations génériques en raison d'un usage généralisé (ATF 131 III 121 consid. 4.1 Smarties; Kamen Troller, Précis du droit suisse des biens immatériels, 2ème éd., Bâle 2006, p. 102).
En l'espèce, la marque opposante est formée de l'adjectif numéral cardinal anglais "Seven", signifiant "sept" en français. Le fait qu'un signe soit composé d'éléments tirés d'une langue ne comptant pas au nombre des langues officielles ou nationales suisses n'exclut pas qu'il soit considéré comme ressortant du domaine public (ATF 120 II 144 consid. 3b/aa Yeni Raki). Dans la mesure où les consommateurs suisses possèdent au moins le vocabulaire de base anglais (décision de la CREPI du 23 décembre 2004 in sic! 2005 467 consid. 4 Boysworld), il convient d'admettre que ces derniers comprendront aisément la signification de ce terme. La CREPI a déjà examiné à plusieurs reprises la question de l'aire de protection des adjectifs numéraux cardinaux, et en particulier de "Seven". Il ressort de sa jurisprudence, dont le Tribunal de céans n'entend pas s'écarter, qu'un tel mot peut être enregistré comme marque, pour autant qu'il ne soit pas descriptif pour les produits en cause, et que celui-ci bénéficie d'un champ de protection normal (décision de la CREPI du 13 avril 2005 in sic! 2005 578 consid. 4 Zero/Zerorh+). S'agissant plus particulièrement des décisions relatives à la marque "Seven" (fig.) pour des produits de la classe 18, la CREPI a à chaque fois considéré que ce terme bénéficiait d'un champ de protection normal dans la mesure où il ne se référait pas de manière descriptive aux produits revendiqués (décisions de la CREPI du 29 août 2006 in sic! 2007 35 consid. 6 non publié Seven/SevenOne Intermedia, du 22 janvier 2003 in sic! 2003 904 consid. 5 et 6 7Seven/Seven Pictures et décision non publiée du 22 janvier 2003 MA-WI 13/02 consid. 5 et 6 7Seven et Seven/Go Seven).
A la lumière de la jurisprudence exposée ci-dessus, force est de constater que le terme "Seven" n'a en l'espèce pas de sens ou de connotation déterminée en relation avec les produits revendiqués, qu'il ne renvoie nullement à une de leurs particularités et qu'il ne revêt de ce fait aucun caractère descriptif. Ainsi, la marque opposante bénéficie d'un champ de protection normal comme l'a à juste titre considéré l'Institut fédéral.
5.2 La recourante fait valoir qu'il aurait fallu nuancer, dans le cas d'espèce, le principe selon lequel les adjectifs numéraux cardinaux enregistrés comme marques bénéficient d'un champ de protection normal, en invoquant d'une part le nombre restreint des chiffres de base et leur usage répandu dans le commerce et d'autre part la grande popularité du terme anglais "Seven" et de son équivalent en chiffre, choisis par de nombreux opérateurs économiques pour des produits de la classe 18. Elle se réfère sur ce point à une recherche de marques qui révélerait une multitude de marques en vigueur pour des produits en classe 18 constitués de l'élément "Seven" et/ou du chiffre "7" pouvant se lire "seven" lorsque les autres éléments contenus dans la marque sont écrits en anglais. La recourante en conclut que la marque opposante ne saurait constituer une marque bénéficiant d'un champ de protection normal, celui-ci s'étant affaibli consécutivement à la reprise fréquente du terme "Seven" pour des produits identiques ou similaires. Selon elle, les décisions rendues précédemment par l'Institut fédéral et la CREPI relatives à la marque "Seven" (fig.) ne peuvent simplement être transposées au cas présent car elles n'ont pas tenu compte de l'affaiblissement de la force distinctive du terme "Seven". La recourante considère ainsi que l'étendue de la protection de la marque opposante doit dès lors être réévaluée et limitée.
Les marques dont la force distinctive s'est affaiblie suite à un usage fréquent pour des produits identiques ou similaires sont des marques faibles avec une aire de protection restreinte (décision de la CREPI du 4 novembre 2003 in sic! 2004 237 consid. 3 Redd et Red lights/Red; David, op. cit., n° 13 ad art. 3). La dilution de la force distinctive ne peut être admise que si le public est habitué à l'usage fréquent de signes similaires pour des produits identiques ou semblables, de sorte que seules les marques effectivement utilisées peuvent causer une dilution. Ainsi, la coexistence de marques dans le registre ne reflète pas nécessairement la situation réelle, dans la mesure où il n'est pas certain que ces marques soient utilisées en Suisse (décision de la CREPI du 9 février 2005 in sic! 2005 571 consid. 5 CJ Cavalli Jeans/Rocco Cavalli).
Le document sur lequel se fonde en l'espèce la recourante consiste en une recherche de marques "ip search" du 9 septembre 2005, effectuée sur sa demande par l'Institut fédéral (annexe IV au recours). Ce rapport de recherche comprend une première partie portant sur la présence du chiffre "7" et une seconde partie relative à la présence du terme "Seven" et s'étend aux enregistrements suisses et internationaux avec ou sans extension de la protection à la Suisse. De prime abord, il convient de restreindre les marques à prendre en considération uniquement aux enregistrements suisses et internationaux avec extension de la protection à la Suisse, du fait que la marque doit être utilisée en Suisse.
La première partie du rapport fait état de 66 marques et la seconde partie de 76 marques, soit un total de 142 résultats. L'examen de ces enregistrements fait toutefois apparaître que certains d'entre eux se retrouvent à l'identique dans les deux parties, de sorte que, déduction faite desdites marques, le nombre de marques à prendre en compte s'élève à 102. Il apparaît ensuite que sur ces 102 enregistrements, 62 marques ne sont pas pertinentes. En effet, 46 marques contiennent non pas le terme "Seven" mais son équivalent en chiffre (décision de la CREPI du 13 avril 2005 in sic! 2005 578 consid. 4 Zero/Zerorh+), et 16 enregistrements représentent soit un adjectif numéral cardinal différent ("Seventy", "Sixtyseven"), soit des marques différentes ("Sept", "Seden", "Serene", "Sevel"). Sur les 40 enregistrements restants, il convient encore de faire abstraction de 5 marques qui ne bénéficient d'aucune protection en Suisse pour la classe 18, de 4 enregistrements qui n'existent pas (voir décision de la CREPI du 29 août 2006 MA-WI 26/05 in sic! 2007 35 consid. 6 non publié Seven/SevenOne Intermedia), de 7 marques appartenant à l'intimée ou à une société lui étant liée (voir décision de la CREPI du 29 août 2006 MA-WI 26/05 in sic! 2007 35 consid. 6 non publié Seven/SevenOne Intermedia) et de la marque de la recourante dont il est ici question.
Il appert ainsi que ce n'est plus que 23 marques inscrites au registre suisse ou international contenant le terme "Seven" qui peuvent entrer en ligne de compte. Cependant, il convient de relever que l'on ne peut conclure à un affaiblissement ou à une dilution d'une marque uniquement sur la base de la situation au registre, étant donné en principe que, d'une part, seules les marques véritablement utilisées sur le marché sont connues des consommateurs et que, d'autre part, selon l'expérience, les marques enregistrées ne sont pas toutes utilisées (décision de la CREPI du 23 juin 1999 in sic! 1999 648 consid. 6 Wave Rave/The Wave). En l'espèce, la recourante n'apporte aucune indication relative à l'utilisation réelle de ces marques en Suisse et on ne peut donc conclure que la marque "Seven" serait une dénomination affaiblie (décision de la CREPI du 13 avril 2005 in sic! 2005 578 consid. 4 Zero/Zerorh+). Il apparaît dès lors que l'étendue du champ de protection de la marque opposante n'a pas à être réévaluée ou limitée. Partant, le grief de la recourante se révèle infondé et doit en conséquence être rejeté.
S'agissant au surplus de l'argument formulé par l'intimée dans sa réponse selon lequel la marque opposante serait forte du fait qu'elle n'est pas descriptive pour les produits en question, force est de reconnaître que ceci ne saurait suffire à conférer un champ de protection élargi à la marque "Seven" (fig.), dans la mesure où l'intimée ne soutient ni n'étaye par d'autres pièces que sa marque serait utilisée intensivement (décision de la CREPI du 29 août 2006 in sic! 2007 35 consid. 6 non publié Seven/SevenOne Intermedia).
6. Selon le Tribunal fédéral, la fonction principale et le but de la marque sont de distinguer une marchandise particulière de marchandises identiques ou similaires, de manière à ce qu'une individualisation de cette marchandise et même de son fabricant soit rendue possible (ATF 119 II 473 consid. 2c Radion/Radomat). Il y a risque de confusion lorsqu'un signe plus récent porte atteinte à la fonction distinctive d'une marque antérieure. Telle atteinte existe lorsqu'il faut craindre que les milieux intéressés seront induits en erreur par la ressemblance des signes et que les marchandises portant l'un ou l'autre signe seront associées au faux détenteur de la marque (risque de confusion direct). Une atteinte existe aussi lorsque le public distingue les deux signes mais présume, en raison de leur ressemblance, de l'existence de rapports qui n'existent pas, notamment en pensant à des marques de série qui désignent différentes lignes de produits provenant de la même entreprise ou d'entreprises économiquement liées entre elles (risque de confusion indirect). Pour le risque de confusion, c'est l'impression générale qui prédomine car c'est elle qui reste dans l'esprit des personnes concernées (ATF 128 III 441 consid. 3.1 Appenzeller) et la différence entre deux signes devra être d'autant plus importante que les produits sont similaires et vice versa (ATF 122 III 382 consid. 3a Kamillosan; David, op. cit., n° 8 ad art. 3).
La plupart du temps, le public ne verra ni n'entendra les deux marques simultanément. En réalité, celle des deux que le public voit ou entend s'oppose dans la mémoire à l'image plus ou moins effacée de l'autre, qui avait été vue dans le temps. Lors de la comparaison des marques, il convient donc d'examiner les caractéristiques qui sont susceptibles de subsister dans une mémoire moyennement fidèle ou moyennement défaillante (ATF 121 III 377 consid. 2a Boss/Boks). Pour déterminer si deux marques se ressemblent au sens de l'art. 3 al. 1 let. c
SR 232.11 Bundesgesetz vom 28. August 1992 über den Schutz von Marken und Herkunftsangaben (Markenschutzgesetz, MSchG) - Markenschutzgesetz MSchG Art. 3 Relative Ausschlussgründe - 1 Vom Markenschutz ausgeschlossen sind weiter Zeichen, die: |
|
1 | Vom Markenschutz ausgeschlossen sind weiter Zeichen, die: |
a | mit einer älteren Marke identisch und für die gleichen Waren oder Dienstleistungen bestimmt sind wie diese; |
b | mit einer älteren Marke identisch und für gleichartige Waren oder Dienstleistungen bestimmt sind, so dass sich daraus eine Verwechslungsgefahr ergibt; |
c | einer älteren Marke ähnlich und für gleiche oder gleichartige Waren oder Dienstleistungen bestimmt sind, so dass sich daraus eine Verwechslungsgefahr ergibt. |
2 | Als ältere Marken gelten: |
a | hinterlegte oder eingetragene Marken, die eine Priorität nach diesem Gesetz (Art. 6-8) geniessen; |
b | Marken, die zum Zeitpunkt der Hinterlegung des unter Absatz 1 fallenden Zeichens im Sinne von Artikel 6bis der Pariser Verbandsübereinkunft vom 20. März 18834 zum Schutz des gewerblichen Eigentums (Pariser Verbandsübereinkunft) in der Schweiz notorisch bekannt sind. |
3 | Auf die Ausschlussgründe nach diesem Artikel kann sich nur der Inhaber der älteren Marke berufen. |
En l'espèce, il a été établi plus haut (consid. 4) qu'il y a grande similarité, voire identité entre les produits revendiqués par les marques en présence. Dans ces circonstances, la distinction qu'il s'agit d'exiger entre ces signes sera d'autant plus importante afin d'exclure tout risque de confusion.
6.1 La marque attaquée "SEVEN FOR ALL MANKIND" est une pure marque verbale, tandis que la marque opposante "Seven" (fig.) constitue une marque combinée d'un élément verbal et figuratif.
L'impression générale des marques verbales est donnée par la suite des syllabes, la longueur du mot, sa sonorité et sa typographie. S'agissant des marques combinées d'éléments verbaux et figuratifs, l'impression d'ensemble est largement marquée par les éléments verbaux lorsque les éléments graphiques ne sont pas particulièrement originaux et que ceux-ci ne sont pas en mesure de conférer à la marque une image facile à retenir (décision de la CREPI du 1er avril 2003 in sic! 2003 709 consid. 5.1 à 5.3 Targa). La sonorité découle en particulier du nombre de syllabes ainsi que de la cadence et de la succession des voyelles. L'image de la marque dépend quant à elle de la longueur et des particularités des lettres employées. Le début du mot et sa racine, de même que sa terminaison, surtout lorsqu'elle reçoit une accentuation, suscitent plus l'attention que les syllabes intermédiaires non accentuées (ATF 122 III 382 consid. 5a Kamillosan).
La recourante relève que la marque attaquée comporte quatre mots totalisant 18 lettres et six syllabes, tandis que la marque opposante ne compte qu'un mot de cinq lettres et deux syllabes. Elle relève en outre que l'impression graphique est clairement différente eu égard à la représentation stylisée de la marque opposante.
Visuellement, la marque opposante est composée du terme "Seven" représenté dans une écriture manuscrite au trait noir et épais, avec une lettre initiale "S" en majuscule et le reste du mot en lettres minuscules. Le signe apparaît de manière oblique, incliné de gauche à droite vers le haut et est souligné d'un trait oblique, débutant de manière fine de la lettre finale "n" et s'épaississant au fur et à mesure. La marque attaquée reprend quant à elle à l'identique le terme "Seven" en son début. Sur ce point, il sied ici de rappeler que la reprise intégrale d'une marque prioritaire provoque en règle générale sans autre un risque de confusion (décision de la CREPI du 12 avril 2006 in sic! 2006 413 consid. 6 Les Cabinotiers). En l'espèce, les marques se différencient certes de par la représentation stylisée de la marque opposante. Toutefois, il y a lieu de considérer que ce graphisme, qui du reste ne contient aucune couleur, n'est que peu imprégnant du point de vue visuel et ne se révèle dès lors pas décisif pour la question de la similarité. D'autre part, il est vrai que la longueur des marques en litige diverge de manière certaine, mais il convient néanmoins d'admettre que, lors de la lecture de la marque, c'est bien plus l'élément "SEVEN" qui retiendra l'attention du consommateur que l'adjonction "FOR ALL MANKIND", la première partie de la marque ayant en général une importance particulière (décision de la CREPI du 16 janvier 2003 in sic! 2003 345 consid. 6 Mobilat; David, op. cit., n° 20 ad art. 3). Ainsi, une certaine similitude visuelle entre les marques en question doit être admise.
Phonétiquement, la marque opposante est composée de deux syllabes, tandis que la marque attaquée en dénombre six, ce qui entraîne une cadence, un rythme et une intonation différents entre les signes. Nonobstant ces différences auditives, il y a lieu de considérer que, là encore, c'est le mot "SEVEN" qui reste ancré dans la mémoire des consommateurs. Partant, la présence de l'expression "FOR ALL MANKIND" ne suffit pas à supprimer la grande similitude auditive ressortant des signes en question due à la reprise de l'élément "SEVEN" au début de la marque attaquée.
6.2 Dès lors que le destinataire moyen d'une marque pense involontairement à ce qu'il entend et à ce qu'il lit, la signification d'une marque empruntée au langage courant peut également être déterminante. Hormis la signification sémantique des mots, les associations d'idées qu'appelle indiscutablement la marque entrent en considération. Le sens marquant imprégnant d'emblée la conscience en lisant la marque ou en l'entendant dominera en règle générale le souvenir que l'on en gardera. Lorsqu'une marque verbale possède une signification de ce genre qui ne se retrouve pas dans l'autre marque, la probabilité que le public des acheteurs se laisse tromper par un son ou une image graphique analogue s'atténue (ATF 121 III 377 consid. 2b Boss/Boks). La signification d'une marque doit avoir un caractère dominant pour être en mesure d'effacer la similitude dans l'impression visuelle et sonore (décision de la CREPI du 16 janvier 2003 in sic! 2003 345 consid. 7 Mobilat/Mobigel).
6.2.1 La recourante soutient que l'Institut fédéral a conclu à la similitude des signes sur la base de la concordance du mot "SEVEN" en s'appuyant essentiellement sur les décisions rendues précédemment par la CREPI sans prendre en considération la pleine force distinctive de l'expression "FOR ALL MANKIND", propre à influencer l'impression d'ensemble de la marque attaquée. Elle allègue que cet attribut, enregistré comme marque suisse n° 535'108, ne revêt aucune signification particulière avec les produits revendiqués, de sorte qu'il n'est pas secondaire ou décoratif, voire dépourvu de force distinctive, mais qu'il possède au contraire un sens propre dominant et distinct restant fortement gravé dans la mémoire du consommateur de par le message frappant qu'il véhicule. Selon la recourante, cette adjonction influence et modifie l'impression d'ensemble de la marque attaquée de manière si importante que les consommateurs ne reconnaissent plus la marque opposante et que ceux-ci comprendront facilement la marque attaquée comme formant un tout homogène et indivisible dans lequel se fond l'élément "SEVEN", en raison du fait que le sens dégagé par cette marque est clairement conditionné par l'expression "FOR ALL MANKIND", bien plus frappante que le terme "SEVEN". Sur ce point, elle relève que les décisions précédemment rendues dans des affaires semblables relatives à la marque "Seven" (fig.) ne trouvent in casu pas application, au vu du caractère distinctif de l'expression "FOR ALL MANKIND" qui trancherait, selon elle, avec les ajouts faiblement distinctifs des cas précédents tels que "RED", "HILL", "GO", "LONDON", "PICTURES" ou "INTERMEDIA". La recourante conclut ainsi que les marques se différencient suffisamment pour que la concordance de l'élément "SEVEN" ne soit pas de nature à fonder un risque de confusion. Elle relève que le degré de probabilité qu'un risque de confusion direct ou indirect soit réalisé n'est nullement vraisemblable, étant donné que les signes présentent de telles différences significatives que le public sera à même de les distinguer. L'individualité de la marque attaquée permet selon elle de ne pas percevoir celle-ci comme une variante de la marque de base ou une marque de série du même titulaire et partant, fait échec au risque de confusion indirect. La recourante souligne enfin que la marque n° 535'108 "FOR ALL MANKIND" contribue à établir une famille de marques regroupées autour de la même expression de la recourante, ceci militant également en faveur de l'absence d'un risque de confusion.
6.2.2 En l'espèce, l'examen des signes en cause fait apparaître que la marque attaquée reprend intégralement la marque opposante et ne s'en différencie que par l'adjonction de l'expression "FOR ALL MANKIND". Le fait de combiner la marque antérieure d'un tiers avec un nouvel élément pour former sa propre marque n'est pas admissible, à moins que cette nouvelle combinaison puisse créer une impression d'ensemble avec une signification bien distincte de la marque antérieure (décisions de la CREPI du 13 avril 2005 in sic! 2005 578 consid. 5 Zero/Zerorh+ et du 9 février 2005 in sic! 2005 571 consid. 6 CJ Cavalli Jeans/Rocco Cavalli). Un risque de confusion ou une similitude entre les signes doit être exclue lorsque l'adjonction d'un élément modifie l'impression d'ensemble de la marque la plus récente de manière telle que les consommateurs ne reconnaissent plus la marque antérieure en tant que telle (décision de la CREPI du 28 décembre 2000 in sic! 2001 135 consid. 5 Kraft/NaturKraftWerke).
Les marques "Seven" (fig.) et "SEVEN FOR ALL MANKIND" sont toutes deux composées de termes anglophones. Les consommateurs suisses possédant au moins le vocabulaire de base anglais (décision de la CREPI du 23 décembre 2004 in sic! 2005 467 consid. 4 Boysworld), on peut raisonnablement admettre que ces derniers appréhenderont sans grande difficulté l'adjectif numéral cardinal "SEVEN" comme signifiant "sept", mais qu'ils n'aborderont néanmoins l'adjonction "FOR ALL MANKIND" que comme un complément ou une précision du terme "SEVEN" qui reste sans conteste l'élément prépondérant de la marque attaquée et qui lui confère son impression d'ensemble. Quant aux consommateurs familiers de la langue anglaise, on peut admettre qu'ils comprendront l'ajout "FOR ALL MANKIND" comme signifiant "pour toute l'humanité" et qu'ils appréhenderont dès lors la marque attaquée littéralement comme "Seven pour toute l'humanité". Ainsi, s'il est vrai que la marque attaquée ne revêt, pour ces consommateurs-ci, aucune signification propre en relation avec les produits revendiqués, il convient néanmoins de relever que l'adjonction "FOR ALL MANKIND" apparaît comme une allusion au cercle des destinataires de ces produits de grande consommation en suscitant l'idée que cette marque est destinée à tout un chacun. Dès lors, il convient de constater que cette adjonction n'est pas suffisamment emprunte de force distinctive pour rester fortement ancrée dans l'esprit du public, que ce dernier en comprenne ou non le sens, et occulter la première partie de la marque constituée par le terme "SEVEN". Partant, le sens de la marque attaquée ne se démarque pas à un point tel de la marque opposante qu'il effacerait la similitude phonétique et visuelle ressortant de la comparaison des signes, due à la présence de l'élément distinctif "SEVEN", et qu'il suffirait à conférer à la marque attaquée une impression d'ensemble différente de la marque opposante qui serait propre à éviter un risque de confusion avec cette dernière. Au demeurant, la reprise à l'identique du terme "SEVEN" dans la marque attaquée peut donner l'impression au consommateur qu'il existe un rapport quel qu'il soit s'agissant de la détention des deux marques et créer ainsi un risque de confusion indirect (décision de la CREPI du 7 mai 2002 in sic! 2002 520 consid. 7 Visa/Jet-Set Visa).
La recourante ne saurait enfin rien déduire en sa faveur du fait que l'expression "FOR ALL MANKIND" ait été enregistrée comme marque et que celle-ci contribuerait à établir une famille de marques, étant donné que la procédure d'opposition se limite à la comparaison des enregistrements litigieux (décision de la CREPI du 22 juin 2006 in sic! 2006 756 consid. 3 Aviagen/Aviogen).
7. Par courriers du 29 novembre 2005 et du 5 décembre 2005, la recourante a produit devant l'Institut fédéral plusieurs décisions émanant d'une part de la division d'opposition et de la quatrième chambre de recours de l'OHMI et d'autre part de la troisième chambre du Tribunal de grande instance de Paris, qui ont toutes rejeté, faute de risque de confusion, des oppositions formées par T._______ contre les marques "7 FOR ALL MANKIND", "SevenOne Media" et "SevenPictures".
Selon la formule du Tribunal fédéral, une décision viole le principe de l'égalité de traitement au sens de l'art. 8
SR 101 Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft vom 18. April 1999 BV Art. 8 Rechtsgleichheit - 1 Alle Menschen sind vor dem Gesetz gleich. |
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1 | Alle Menschen sind vor dem Gesetz gleich. |
2 | Niemand darf diskriminiert werden, namentlich nicht wegen der Herkunft, der Rasse, des Geschlechts, des Alters, der Sprache, der sozialen Stellung, der Lebensform, der religiösen, weltanschaulichen oder politischen Überzeugung oder wegen einer körperlichen, geistigen oder psychischen Behinderung. |
3 | Mann und Frau sind gleichberechtigt. Das Gesetz sorgt für ihre rechtliche und tatsächliche Gleichstellung, vor allem in Familie, Ausbildung und Arbeit. Mann und Frau haben Anspruch auf gleichen Lohn für gleichwertige Arbeit. |
4 | Das Gesetz sieht Massnahmen zur Beseitigung von Benachteiligungen der Behinderten vor. |
8. Au regard de ce qui a été exposé ci-dessus, compte tenu de la similarité, voire de l'identité des produits revendiqués par les signes en question, de la similarité visuelle, auditive et sémantique des marques en présence due à l'élément "SEVEN" et du fort risque de confusion direct et indirect qui en résulte, et, finalement de l'impression d'ensemble, la marque attaquée "SEVEN FOR ALL MANKIND" doit être refusée à l'enregistrement.
9. Il résulte de ce qui précède que la décision attaquée ne viole pas le droit fédéral, qu'elle ne repose pas sur une constatation inexacte ou incomplète des faits et qu'elle n'est pas inopportune. Partant, le recours doit être rejeté dans la mesure où il concerne la classe 18 et la décision de l'Institut fédéral confirmée dans la même mesure.
10. Vu l'issue de la procédure, les frais de procédure comprenant l'émolument judiciaire et les débours doivent être mis à la charge de la recourante qui succombe (art. 63 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 63 - 1 Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
|
1 | Die Beschwerdeinstanz auferlegt in der Entscheidungsformel die Verfahrenskosten, bestehend aus Spruchgebühr, Schreibgebühren und Barauslagen, in der Regel der unterliegenden Partei. Unterliegt diese nur teilweise, so werden die Verfahrenskosten ermässigt. Ausnahmsweise können sie ihr erlassen werden. |
2 | Keine Verfahrenskosten werden Vorinstanzen oder beschwerdeführenden und unterliegenden Bundesbehörden auferlegt; anderen als Bundesbehörden, die Beschwerde führen und unterliegen, werden Verfahrenskosten auferlegt, soweit sich der Streit um vermögensrechtliche Interessen von Körperschaften oder autonomen Anstalten dreht. |
3 | Einer obsiegenden Partei dürfen nur Verfahrenskosten auferlegt werden, die sie durch Verletzung von Verfahrenspflichten verursacht hat. |
4 | Die Beschwerdeinstanz, ihr Vorsitzender oder der Instruktionsrichter erhebt vom Beschwerdeführer einen Kostenvorschuss in der Höhe der mutmasslichen Verfahrenskosten. Zu dessen Leistung ist dem Beschwerdeführer eine angemessene Frist anzusetzen unter Androhung des Nichteintretens. Wenn besondere Gründe vorliegen, kann auf die Erhebung des Kostenvorschusses ganz oder teilweise verzichtet werden.102 |
4bis | Die Spruchgebühr richtet sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Sie beträgt: |
a | in Streitigkeiten ohne Vermögensinteresse 100-5000 Franken; |
b | in den übrigen Streitigkeiten 100-50 000 Franken.103 |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Gebühren im Einzelnen.104 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005105 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010106.107 |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 1 Verfahrenskosten - 1 Die Kosten der Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht (Gericht) setzen sich zusammen aus der Gerichtsgebühr und den Auslagen. |
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1 | Die Kosten der Verfahren vor dem Bundesverwaltungsgericht (Gericht) setzen sich zusammen aus der Gerichtsgebühr und den Auslagen. |
2 | Mit der Gerichtsgebühr sind die Kosten für das Kopieren von Rechtsschriften und der für Dienstleistungen normalerweise anfallende Verwaltungsaufwand wie Personal-, Raum- und Materialkosten sowie Post-, Telefon- und Telefaxspesen abgegolten. |
3 | Auslagen sind insbesondere die Kosten für Übersetzungen und für die Beweiserhebung. Die Kosten für Übersetzungen werden nicht verrechnet, wenn es sich um Übersetzungen zwischen Amtssprachen handelt. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr - 1 Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
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1 | Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
2 | Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2 |
3 | Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden. |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 2 Bemessung der Gerichtsgebühr - 1 Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
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1 | Die Gerichtsgebühr bemisst sich nach Umfang und Schwierigkeit der Streitsache, Art der Prozessführung und finanzieller Lage der Parteien. Vorbehalten bleiben spezialgesetzliche Kostenregelungen. |
2 | Das Gericht kann bei der Bestimmung der Gerichtsgebühr über die Höchstbeträge nach den Artikeln 3 und 4 hinausgehen, wenn besondere Gründe, namentlich mutwillige Prozessführung oder ausserordentlicher Aufwand, es rechtfertigen.2 |
3 | Bei wenig aufwändigen Entscheiden über vorsorgliche Massnahmen, Ausstand, Wiederherstellung der Frist, Revision oder Erläuterung sowie bei Beschwerden gegen Zwischenentscheide kann die Gerichtsgebühr herabgesetzt werden. Der Mindestbetrag nach Artikel 3 oder 4 darf nicht unterschritten werden. |
L'intimée, qui obtient gain de cause et qui est représentée par un avocat, a droit à des dépens (art. 64 al. 1
SR 172.021 Bundesgesetz vom 20. Dezember 1968 über das Verwaltungsverfahren (Verwaltungsverfahrensgesetz, VwVG) - Verwaltungsverfahrensgesetz VwVG Art. 64 - 1 Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen. |
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1 | Die Beschwerdeinstanz kann der ganz oder teilweise obsiegenden Partei von Amtes wegen oder auf Begehren eine Entschädigung für ihr erwachsene notwendige und verhältnismässig hohe Kosten zusprechen. |
2 | Die Entschädigung wird in der Entscheidungsformel beziffert und der Körperschaft oder autonomen Anstalt auferlegt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, soweit sie nicht einer unterliegenden Gegenpartei auferlegt werden kann. |
3 | Einer unterliegenden Gegenpartei kann sie je nach deren Leistungsfähigkeit auferlegt werden, wenn sich die Partei mit selbständigen Begehren am Verfahren beteiligt hat. |
4 | Die Körperschaft oder autonome Anstalt, in deren Namen die Vorinstanz verfügt hat, haftet für die einer unterliegenden Gegenpartei auferlegte Entschädigung, soweit sich diese als uneinbringlich herausstellt. |
5 | Der Bundesrat regelt die Bemessung der Entschädigung.108 Vorbehalten bleiben Artikel 16 Absatz 1 Buchstabe a des Verwaltungsgerichtsgesetzes vom 17. Juni 2005109 und Artikel 73 des Strafbehördenorganisationsgesetzes vom 19. März 2010110.111 |
SR 173.320.2 Reglement vom 21. Februar 2008 über die Kosten und Entschädigungen vor dem Bundesverwaltungsgericht (VGKE) VGKE Art. 7 Grundsatz - 1 Obsiegende Parteien haben Anspruch auf eine Parteientschädigung für die ihnen erwachsenen notwendigen Kosten. |
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1 | Obsiegende Parteien haben Anspruch auf eine Parteientschädigung für die ihnen erwachsenen notwendigen Kosten. |
2 | Obsiegt die Partei nur teilweise, so ist die Parteientschädigung entsprechend zu kürzen. |
3 | Keinen Anspruch auf Parteientschädigung haben Bundesbehörden und, in der Regel, andere Behörden, die als Parteien auftreten. |
4 | Sind die Kosten verhältnismässig gering, so kann von einer Parteientschädigung abgesehen werden. |
5 | Artikel 6a ist sinngemäss anwendbar.7 |
11. Le présent arrêt est définitif (art. 73
SR 173.110 Bundesgesetz vom 17. Juni 2005 über das Bundesgericht (Bundesgerichtsgesetz, BGG) - Bundesgerichtsgesetz BGG Art. 73 Ausnahme - Die Beschwerde ist unzulässig gegen Entscheide, die im Rahmen des Widerspruchsverfahrens gegen eine Marke getroffen worden sind. |
Par ces motifs, le Tribunal administratif fédéral prononce:
1. Le recours est rejeté, dans la mesure où il n'est pas devenu sans objet par la convention passée entre les parties pour la classe 25. La décision de l'Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle du 15 novembre 2006 est en conséquence confirmée dans la même mesure, le chiffre 4 de son dispositif devant être annulé pour autant qu'il concerne l'enregistrement dans la classe 25.
2. Les frais de procédure d'un montant de Fr. 4'000.-- sont mis à la charge de la recourante, sous déduction de l'avance de frais de Fr. 3'500.-- déjà versée. La recourante est invitée à verser le solde de Fr. 500.-- au moyen du bulletin de versement joint en annexe. Ce montant devra être versé sur le compte postal du Tribunal dans les 30 jours dès la notification du présent arrêt.
3. Des dépens d'un montant de Fr. 2'000.-- (TVA comprise) sont alloués à l'intimée et mis à la charge de la recourante.
4. Le présent arrêt est communiqué:
- à la recourante (sous pli recommandé; annexes: dossier en retour et un bulletin de versement)
- à l'intimée (sous pli recommandé)
- à l'autorité inférieure (sous pli recommandé; annexe: dossier en retour)
Le président du collège: La greffière:
Claude Morvant Nadia Mangiullo
Date d'expédition: 6 septembre 2007